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Dis-moi ce que tu héberges, je te dirai qui tu es

  • 25 mai 2018

Qui a dit qu’une plateforme de musique ne pouvait pas avoir d’avis ? Par exemple, la plateforme de streaming musical Spotify s’est récemment attribué le droit de supprimer l’œuvre d’un artiste sur sa plateforme si celui-ci profère, par exemple, des propos haineux ou fait l’objet d’une enquête judiciaire. Mais attendez donc, une plateforme de streaming a-t-elle le droit de penser ? En tout cas la plateforme a ouvert la voie, puisque ses concurrents Apple Music et Pandora ont suivi la cadence.

Et dans ce domaine, briser la règle de neutralité n’est pas monnaie courante : par exemple, Youtube revendique depuis des années ne pas être responsable des contenus – parfois malveillants – qui pullulent sur sa plateforme. On peut féliciter l’ambition de Spotify, qui décide du même coup de passer de simple hébergeur à modérateur et d’adopter une ligne éditoriale qui reflète les valeurs de l’entreprise. Cela dit, la plateforme ouvre la boîte de Pandore : si elle sanctionne systématiquement les musiques haineuses, elle risque de mettre un doigt dans un engrenage infernal et se voir reprocher de ne pas supprimer tel ou tel artiste à cause de ses propos…

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