Ca y est, cette semaine Twitter a craqué. Après avoir fait des 140 caractères son fer de lance, le réseau social franchit le pas une fois pour toutes. Enfin, un petit pas. Désormais, les médias comme les GIFs, images ou vidéos qui accompagnent les tweets ne seront pas comptés dans le nombre de caractères… Twitter avait déjà annoncé ce changement l’année dernière, en restant secret sur les détails. En attendant, la polémique avait pris forme, et réellement agacé les internautes : les tweets vont être rallongés de 160 caractères, voire 200 caractères ?? Visiblement, Twitter a réussi à rendre les gens accros à une contrainte, celle d’être concis, alors même qu’elle est souvent détournée – les threads par exemple, à savoir ces séries de tweets numérotés qui racontent une histoire, ou les tweets d’images qui montrent un texte sensé approfondir un tweet. Comme quoi, les internautes préfèrent détourner la loi du réseau social, plutôt que celle-ci ne s’assouplisse en leur faveur…
Cette semaine, on ne sait pas si l’histoire de cette Australienne nous fait rire ou pleurer. Pendant 7 bonnes années, les parents de la jeune fille ont bombardé leur Facebook de photos d’elle enfant, qui biensûr, n’étaient pas toutes flatteuses. Ce qui n’a pas plu à la jeune femme, et, une fois consciente que 500 photos d’elle étaient en ligne, a demandé à ses parents de les supprimer. Ces derniers lui ont balayé sa demande d’un « mais noooooon, tu es trop mignonne !! »… c’est pourquoi elle a porté plainte. D’après les juristes, il semblerait même qu’elle soit en mesure de gagner son procès haut la main. MALAISE. L’affaire questionne quand même l’évolution du droit à l’image avec les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il est bien entendu interdit de poster des clichés où figurent des personnes sans leur autorisation. Mais comment interpréter le statut de l’album photo de famille, le même que nous montrons à tous nos amis au cours d’un dîner ou d’une fête ? Dans ce cas présent, la frontière entre vie privée et vie numérique est ténue…
Y a t-il un langage propre aux survivants de l’avant Internet ? On s’explique. Cette semaine, dans le livre « The end of absence: reclaiming what we’ve lost in a world of constant connection », Michael Harris évoque la manière dont la technologie envahit nos vies. L’auteur met le doigt sur cette génération, née avant 1985, qui aura connu à la fois l’absence et l’arrivée d’Internet. Il soutient que celle-ci porte en elle un double langage… Mais pourquoi ?? Et bien parce qu’avant les likes, les tweets et les valorisations en tout genre, il existait une autre forme d’estime de soi. À l’inverse, l’auteur décrit ces nouvelles interactions issues du digital, où la confiance et l’estime de soi deviennent des valeurs comptables, mesurables à l’aune du nombre de « vues » et de « j’aime ». Loin de blâmer l’hégémonie d’Internet, il distingue simplement deux rapports au monde : il appartiendra à cette seule génération de témoigner, en plus de regarder avec distance notre rapport au numérique… Et il serait bien dommage qu’elle se taise à ce sujet.
Cette semaine, Jigsaw, l’incubateur de Google, part à la chasse… Aux trolls. Les trolls ? Vous savez, ce sont ces internautes étranges qui passent leur temps à réagir par l’insulte sur les réseaux sociaux, et ce de manière anonyme. D’où l’expression « troller une publication » qui consiste à la commenter très négativement, en tout cas à la polluer. Ils représentent pour certains le véritable poison d’Internet, à savoir cette manière de se lâcher sans en assumer les conséquences. Bien souvent, l’existence de ces commentaires permet à tout technophobe qui se respecte de disqualifier entièrement l’usage d’Internet et des réseaux sociaux. En somme, il était temps de quelqu’un s’en occupe ! Jigsaw a donc conçu un algorithme, entraîné grâce au machine learning à identifier les commentaires de trolls. Après avoir assimilé des kilomètres de commentaires des pages web du New-York Times, l’algorithme peut évaluer avec un pourcentage le caractère injurieux d’une phrase. Cette initiative permettrait d’apaiser les tensions qui règnent sur le web… et c’est étrange que ce soit à un robot de le faire, non ?
Vous connaissez Bill Gates, vous connaissez les fameuses fenêtres de Windows, mais cette semaine, Microsoft nous dévoile tout autre chose : ses initiatives pour la santé. Hé oui, quitte à engranger un chiffre d’affaire monstre, autant qu’il soit redistribué à des fins utiles. L’entreprise veut aller plus loin dans l’intelligence artificielle et le machine learning, notamment dans le but d’identifier différents types de tumeurs et la manière dont ils affectent les patients. Microsoft vise même, à terme, la « programmation » de cellules biologiques pour vaincre le cancer. Et comme une bonne nouvelle ne vient pas toute seule : IBM planche sur le sujet, en analysant les traitements les plus appropriés. Et enfin, Google, de son côté, développe un outil pour les traitements par radiothérapie… Une seule chose à dire : chapeau bas.