Cette semaine, vous avez sûrement eu écho du deuxième débat présidentiel entre Trump et Clinton, qui ressemblait davantage à un épisode de catch qu’à un débat politique. Mais est-ce que vous vous rappelez de son véritable vainqueur ? On vous le dit en mille : Ken Bone. Mais si, c’était cet électeur indécis qui avait posé la seule question intelligente : « comment allez-vous combiner une politique énergétique à la hauteur de nos besoins tout en respectant le développement durable et préserver les emplois ? »
Fiou. Depuis cette intervention, il est devenu LA star d’Internet. Invité au show de Jimmy Kimmel, passe de 7 à 270 000 abonnés sur Twitter, désormais, il lance même sa marque de t-shirts. En un mot, il est devenu la coqueluche médiatique.
Seul problème : sa glorification a complètement éclipsé LA REPONSE. On a beau lire tous les articles sur le personnage, pas un mot sur la réplique politique donnée à cette question si pertinente. A moins de se retaper les deux heures d’invectives du débat… Très peu pour nous. Quoi qu’il en soit, il y aurait beaucoup à dire sur une époque qui préfère prêter l’oreille à une question, starifier son auteur, sans même en écouter la réponse…
Vous vous souvenez peut-être, en classe de lycée, d’une question posée par un professeur à laquelle vous aviez… terriblement mal répondu. Vous savez, ce sentiment de honte que l’on éprouvait parfois devant nos camarades. Et vous savez quoi ? WE HAVE THE SOLUTION. C’est ce qu’un article du Forbes nous dit cette semaine : pas de panique les enfants, l’intelligence artificielle pourrait régler le problème.
Des chercheurs ont largement prouvé que l’erreur occupe une grande place dans la compréhension et la mémorisation, sauf, qu’en classe, le processus est plus compliqué puisque les élèves ont peur d’échouer devant les autres. Hé bien, à l’avenir, les programmes d’IA (Intelligence Artificielle) pourront assister les professeurs non seulement pour récolter des données sur le niveau de chaque élève et ainsi personnaliser l’enseignement mais surtout pour générer des programmes robotisés à la maison plus adaptés. Ce nouvel environnement de travail offrirait un espace de liberté aux élèves soucieux : bah oui, qui aurait honte de se tromper devant un robot ?
C’est quand même marrant la communication. Cette semaine, une étude de l’université de Binghamton aux Etats-Unis se penche sur la ponctuation de nos SMS. Les jeunes étudiants interrogés jugeaient des SMS finissant par un point : ils paraîssent beaucoup moins sincères, disent-ils. Le « point » n’aurait plus rien d’un marqueur de ponctuation neutre, il serait même le témoignage d’une certaine agressivité, d’une volonté d’être cassant avec son interlocuteur. Hé, ho c’est juste un point !!
En vérité, lorsqu’il était présenté aux jeunes les mêmes phrases écrites sur un bout de papier, ils les trouvaient bien moins agressives… C’est bien que ce sort n’est réservé qu’aux SMS. Mais pourquoi ? Sûrement parce qu’avec la litanie de choses à notre disposition pour rendre nos échanges plus vrais – smileys ou GIFs par exemple, opter pour le point revient… À opter pour la froideur. Preuve en est : les marques elles-mêmes sont obligées d’utiliser ces évolutions de la ponctuation pour humaniser encore plus leurs prises de parole. L’inverse reviendrait à faire de nous des gens qui refusent délibérément les nouveaux modes de communication institués par les réseaux sociaux… À vous de choisir votre camp 😉
Ah bon, comme ça Facebook part à l’assaut des entreprises ? Après « Marketplace » la semaine dernière pour les consommateurs, c’est « Workplace » cette semaine pour les salariés. Mais c’est quoi ce truc ? Bah si vous utilisez Slack, c’est un peu le même concept, en plus économique. Un réseau social, qui ressemble comme deux gouttes d’eau au Facebook traditionnel, mais uniquement pour les entreprises.
Fini nos innombrables mails, bonjour à la messagerie instantanée, au news feed des collaborateurs, aux groupes de travail en ligne, et même à Facebook Live. Hé oui, Zuckie est persuadé que là où il y a des Hommes, il y a un réseau social à construire. On dirait presque un moyen-terme dans l’échelle du sérieux : coincé entre le très sérieux LinkedIn, et notre propre fil d’actualité Facebook truffé de photos peu flatteuses, se trouve Workplace. Au delà de l’aspect pratique d’une telle initiative, une question subsiste : peut-on tout réseau-socialiser ? Avons-nous toujours besoin d’une couche numérique sur chacune de nos interactions IRL ? L’avenir nous le dira…
Vous connaissiez déjà le Ice Bucket Challenge, mais il existe dans la Silicon Valley un challenge d’un tout autre genre. Le « Biohacker Challenge« … Ca vous dit un truc ? Pendant 90 jours, des CEOs et des développeurs implantent sous leur peau une puce qui récolte une quantité d’informations sur leur corps. Et dans le même temps, ils avalent des pilules, légalement commercialisées en Europe, soi-disant réputées pour leur stimulation cognitive…
Oulalah, on dirait un début d’un mauvais film de science-fiction, vous me direz. C’est un peu ça : le mouvement biohacker croit possible de dépasser les limites de son propre corps en le modifiant, du moins, en ayant une emprise totale sur celui-ci. L’entreprise « Nootrobox« , qui commercialise ces pilules et qui a lancé le challenge, n’est pas la seule dans ce domaine. Des centres médicaux spécialisés s’occupent également des têtes pensantes d’Uber, de Facebook ou encore Google. Bah dis donc. À croire que ces employés doivent adapter leur corps à la croissance fulgurante de leurs entreprises…