On nous avait dit l’âge du numérique, l’âge des réseaux sociaux ou encore l’âge du smartphone… Mais si on était plutôt dans l’âge de la notification push ? C’est en tout cas ce que décrit un journaliste de Quartz cette semaine. On en fait l’expérience tous les jours : sonnerie d’une dépêche AFP, d’un e-mail, d’une publication sur les réseaux sociaux, d’une annonce immobilière… Au risque de passer notre journée à loucher sur notre téléphone alors qu’on est déjà occupés.
Alors oui, d’accord, c’est cool, on est connectés au monde 24h/24. Mais quand on sait qu’environ 8% d’utilisateurs de smartphones consulte directement le contenu de la notification après en avoir été alerté, il y a de quoi se poser des questions sur la pertinence de ces bip, flash, whaoo à tout va…
D’après le journaliste, ces notifications font de nous des FOMOs. Des quoi ?? Des « fear of missing out« , c’est-à-dire qu’on culpabilise de manquer des informations importantes, et ce malgré le fait d’être constamment déconcentrés par celles-ci. Et si la nouvelle étape était de rénover un peu ces notifications, qu’elles s’adaptent un peu plus aux créneaux qu’on pourrait leur consacrer ? On a inventé le mobile intelligent, on peut espérer bientôt la notification intelligente, non ?
On vous a souvent parlé de Facebook, beaucoup de Twitter, de Snapchat, d’Instagram… et Vine ? Ca vous dit quelque chose ? Mais si, ces vidéos de 6 secondes qui ont enflammé le web, et fait même découvrir de nouvelles pépites appelées « vineurs« . Sortez les mouchoirs : c’est fini. Hé oui, breaking news de son propriétaire cette semaine – le bien nommé Twitter – qui annonce sa fermeture dans les prochains mois…
Bon. On a eu vent des petits soucis que rencontre Twitter (et de sa séparation avec 8% des effectifs) mais c’est bien dommage pour le réseau social : alors que Facebook espère être composé de 80% de vidéo à terme, qu’à peu près tous les RS ont intégré le format de vidéo courte, voilà qu’un des pionniers dans le domaine est contraint de fermer… Reste à savoir comment s’appelleront désormais ceux qui ont fondé leur célébrité sur Vine : ex-vineur et où vont-ils maintenant s’épanouir ?
Cette semaine, le MoMa de New-York donne une petite leçon aux élitistes de la culture. L’ère numérique a permis de créer une forme de culture pop qui met du temps à se légitimer auprès de nos chères institutions. Alors imaginez quelle surprise lorsqu’on apprend que le célèbre musée décide d’exposer 172 emojis – oui des emojis, comme celui là ❤️ ou celui-ci 🙂 – au sein de son sanctuaire.
Ceux-ci ont été créés en 1999 par Shigetaka Kurita, et destinés à l’usage sur mobile. Mais après tout, ils portent en eux déjà beaucoup d’histoire… Hé oui, comme le dit le spécialiste de la collection, ces émojis ont inauguré une nouvelle forme de langage visuel qu’il serait bien dommage de ne pas laisser entrer dans nos Panthéons artistiques. Et comme il le formule, ces émojis sont un peu la version ultra-moderne et simplifiée des dessins rudimentaires de la grotte de Lascaux, non ? En tout cas, les marques ne pourront plus rechigner d’utiliser ces symboles : pourquoi pas, maintenant qu’ils sont au musée ?!
Instagram, qu’est-ce que c’est sinon la version moderne de nos journaux intimes d’autrefois…? L’entreprise l’a bien compris. L’application est parfois le lieu de confidences de ses jeunes utilisateurs qui profitent de ce moyen d’expression pour exposer leur fragilité. C’est pourquoi cette semaine, Instagram US lance de nouvelles fonctionnalités en collaboration avec des associations. Désormais, si vous voyez un contenu qui témoigne du mal-être de son auteur – idées noires, problèmes alimentaires… – vous pouvez le signaler anonymement à Instagram qui enverra un message à l’auteur.
Le message ? « quelqu’un a vu votre publication et pense que vous traversez une période difficile. Si vous avez besoin de soutien, nous aimerions vous aider » avec redirections vers des numéros d’aides personnalisés à la clé.
Le plus singulier, c’est qu’Instagram est largement contributeur de ce mal-être via cette mise en concurrence de la social life que se livrent les jeunes générations sur son réseau social: une tyrannie de l’apparence où on ajoute des filtres à la réalité, on veut y apparaître sous notre meilleur jour, tout en dévoilant notre vie quotidienne…Alors cette nouvelle fonctionnalité est-elle trop intrusive ou doit-on féliciter la conscience prise par ces entreprises digitales qui proposent de prendre en charge et intégrer les nouveaux maux qu’elles contribuent à créer ? À méditer !
Si vous aviez prévu un week-end en amoureux ou en famille à New-York en décembre, au risque de vous décevoir : ça va être compliqué avec AirBNB. Hé oui, ça ne sent pas très bon en ce moment pour notre logeur en ligne… Une loi de l’état de New-York interdisait déjà la location d’appartement pour moins de 30 jours, et dès cette semaine, le logeur risque une amende de 7500 dollars.
Inutile de dire que Berlin et Paris ont également pris en grippe la plateforme plébiscitée par les voyageurs (création d’un statut différent c’est à dire taxé au-delà d’un CA annuel généré). Bon. En même temps, cette pratique de location entraîne une inflation des tarifs immobiliers… Mais mine de rien, quel destin étrange : on passe de « l’économie du partage » entre gens cool à une possible violation de la loi en bonne et dûe forme. Lorsqu’une start-up dont le but proclamé est de simplifier la vie des utilisateurs (et préserver leur porte-monnaie) rencontre le succès, il suffit de quelques mois pour qu’elle complique la vie à tous ceux qui ne marchent pas dans son sillage. Pour que ces nouveaux modèles s’installent durablement et changent nos vies pour de bon, il va falloir qu’ils soient aussi plus respectueux de ceux qui les précèdent !