Un algorithme a battu un groupe de meilleurs pokers du monde. « Libratus », développé par une université américaine, a réussi à bluffer ses adversaires, grâce au machine learning. Grâce à cette technologie, chacune de ses faiblesses est corrigée automatiquement, puisque le bot « apprend » de ses erreurs. En somme, plus il joue, plus il est invincible.
Mais un robot qui « bluffe », sérieusement ? Pour certains, c’est digne d’une série. Si vous avez vu Westworld, vous imaginez déjà les robots qui se révoltent contre l’espèce humaine… Et sans aller jusque là, une telle situation peut s’avérer problématique : un robot qui sait bluffer pourra, à l’avenir, déjouer sans encombre tous les systèmes conçus par les humains. Pour le moment, seuls les professionnels de la tech sont conscients de ces enjeux et les prennent au sérieux ; pourtant, c’est bien un sujet qui nécessiterait un débat démocratique. Un robot qui comprend davantage qu’un humain, n’est-ce pas déjà une raison suffisante de s’inquiéter ?
Cette semaine, Google annonce qu’en 2018, les publicités imposées en pre-roll sur Youtube seront supprimées. Vous savez, ces publicités qu’on ne peut pas ignorer et qui nous font réaliser que la moitié d’une minute ressemble parfois à une éternité… D’après l’enseigne, il faudrait mieux trouver des formats qui « fonctionnent à la fois pour les utilisateurs et les annonceurs ».
On a pas encore eu écho de l’alternative qui sera mise en place, en revanche, on sait que la publicité obligatoire ne pourra pas dépasser les 20 secondes. Ce qui est déjà un pari, compte tenu de la durée d’attention moyenne des internautes (8 secondes)… Mais pourquoi faire durer quand on est sûr que leur regard est ailleurs ? Vous en voyez souvent vous, des personnes qui meurent d’envie d’écouter leur morceau préféré, et qui, bien que freinés par la publicité, se mettent à la regarder en entier ?
Il y a quelques semaines, Mark Zuckerberg déclarait qu’il voulait faire le « tour de l’Amérique », afin de rencontrer « des vrais gens ». Bon. Venant de celui qui a conçu le site web qui nous fait pas lever la tête de notre mobile, l’idée est cocasse, mais pourquoi pas. Et voilà qu’il publie cette semaine un texte de plus de 5 000 mots, intitulé « Building Global Community », dans lequel il développe sa vision du futur.
Alors au programme: Lien social (Facebook doit pouvoir réunir une large communauté de gens soudés entre eux), sécurité et confidentialité (bah oui quand même), éducation civique (en encourageant le vote notamment), et même quelques regrets à l’égard des fake news que Zuckie s’engage à combattre coûte que coûte. Il y a quelques semaines, on pensait juste qu’il voulait se présenter aux prochaines présidentielles américaines. Mais là, s’agissant d’une « communauté globale »… On se demande presque si Zuckie ne voudrait pas être le président du Monde…numérique. Après tout, qu’est-ce qui empêche les dirigeants de la Silicon Valley de se politiser une bonne fois pour toutes ? La période actuelle pourrait les motiver…
Souvenez-vous du premier site web que vous avez visité. Ca y est, vous êtes nostalgique ? On a la solution : sachez que de joyeux lurons, encore admiratifs de la naïveté du World Wide Web de l’époque, ont décidé de l’archiver.
Par exemple, des sites tels que textfiles.com ou archives.org recensent les premiers sites web, façon madeleine de Proust. Sur le second, vous pouvez même retracer l’évolution d’un site web particulier, de sa création jusqu’à maintenant. Mine de rien, la démarche soulève des questions. Internet est-il un patrimoine ? Après tout, s’il s’agit de faire du Web un musée, c’est bien qu’il endosse un statut à part entière… et qu’il nécessite d’être conservé. Après tout, le Web est une création humaine qui lui survit, non ? Et puis, si nos vies physiques et digitales se confondent de plus en plus, on imagine qu’une histoire du Web devienne aussi pertinente que l’histoire des Hommes. Bientôt une discipline à l’école ?
Les publicités de sensibilisation sont parfois ennuyeuses. On vous somme de vous vacciner pour tel truc, de faire attention à telle maladie, de rester « vigilant », « à l’écoute »… Bon. Et si un film court vous permettait à la fois de vous sensibiliser, mais aussi de vous tester ? On s’explique. Une séquence réalisée par une entreprise australienne spécialisée dans les implants auditifs (oui, pas très glamour) a ému les internautes.
Le principe ? Le film retrace l’histoire d’un couple… et c’est à vous de conclure le dénouement. En fait, à travers les techniques de son et le montage de la vidéo, vous percevez le film de façon différente selon votre niveau d’audition. Si votre audition est parfaite, vous voyez un couple qui vieillit ensemble et qui s’aime toujours profondément. En revanche, si vous avez quelques difficultés à entendre, vous aurez l’impression que le couple bat de l’aile et se détériore en vieillissant. Hé oui ! Une séquence basée à 100% sur la réception des spectateurs, sans laisser place à la polémique…