Ou presque. Ça faisait quelques mois qu’on voyait le réseau social tourner autour du pot, mais cette semaine, il met les pieds dans le plat. En partenariat avec l’agence d’information Bloomberg, Twitter va lancer à l’automne prochain une chaîne d’information en continu. Comme notre BFM français ? Hum, à la différence que les contenus – images et vidéos – seront générés par les utilisateurs eux-mêmes et que tout se passera sur le fil Twitter.
Ce qui a motivé cette décision ? On le constate à chaque débat présidentiel : les internautes commentent avec leur communauté tout en regardant – pour une majeure partie d’entre eux – leur écran de télévision. Alors autant fusionner les deux ! Petit bémol, les initiateurs disent vouloir réinventer « l’information numérique ». Ok d’accord mais va falloir être prudent. Alors que les fake news se propagent comme une traînée de poudre, que dire de la diffusion d’infos qui émanent directement d’un réseau social…
Cette semaine, c’est le boss de Messenger et celui de Siri qui remettent les pendules à l’heure. L’intelligence artificielle ? Plus de fumée qu’autre chose. Et oui, à l’heure où on entend parler de révolution de l’IA, de robots qui vont dominer le monde ou pire, nous en déloger, les deux boss de la tech appellent au calme. Tout d’abord, ce qu’on appelle « intelligence » n’est pas (encore) effectif : jamais un robot n’a pu réfléchir ou penser comme un humain.
La preuve, les algorithmes de deep learning ont besoin de milliers de photos d’un objet pour ensuite pouvoir le reconnaître, alors « qu’un enfant l’identifiera grâce à une seule ». Donc la soi-disant concurrence humain/robot, c’est raté. Quant aux algorithmes eux-mêmes, excepté la plus grande quantité de données qu’ils peuvent traiter, ils n’ont en réalité pas changé depuis 30 ans. Néanmoins, ils restent optimistes. Si nous ne sommes qu’à la « préhistoire » de l’intelligence artificielle, on peut espérer qu’elle fasse davantage de progrès à l’avenir… et peut-être réaliser les projections qui ne sont, aujourd’hui, que des fantasmes.
Une équipe de chercheurs belges s’est donné une mission : comprendre le langage web. Jusqu’au 7 mai, ils ont lancé un appel à contribution un peu particulier… Leur faire parvenir des écrits extraits de conversations web sur les réseaux tels que Skype, Facebook, Whatsapp ou Twitter. Et ils sont formels : non, les digital addict ne maîtrisent pas « moins bien » la langue que leurs aînés.
En réalité, le langage digital a ses propres codes. En somme, loin de faillir aux règles de l’orthographe académique, les internautes obéissent en revanche à celles d’un tout autre style d’écriture, parsemé d’émoticônes, de néo-expressions et d’acronymes. N’en déplaise aux psychorigides de l’orthographe, il s’agit donc pour ces chercheurs de mieux comprendre les nouvelles compétences linguistiques de nos usages du web. Car ils voient dans ce nouveau langage une pluricompétence, à travers l’usage d’une langue traditionnelle et une tradition avec laquelle on joue. On attend patiemment les résultats…
Cette semaine, c’est une enquête de The Australian qui sème le trouble dans les locaux de Facebook. La firme américaine aurait envoyé un rapport à un annonceur dans lequel elle révèle pouvoir cibler les utilisateurs en fonction de leur état émotionnel. Grâce à l’analyse des smileys, interactions, statuts, photos et cie, Facebook peut détecter si un individu se sent « en manque de confiance », « mal dans sa peau » ou « stressé ».
Ces coups de mou, une fois relevés par les algorithmes de Facebook, permettent d’identifier les moments où l’utilisateur a envie de faire du sport ou même de se sentir plus beau. En somme, un levier inespéré pour des marques qui voudraient venir à la rescousse des jeunes âmes. Sauf qu’il est là le problème : les données collectées pour rédiger ce rapport ont concerné de jeunes adolescents… Et on déconne pas avec la jeunesse. Zuckie a assuré que cette recherche ne servait pas aux publicités ciblées, et a ouvert une enquête pour s’assurer qu’elle respectait les procédures de confidentialité… Affaire à suivre !
Si, à l’avenir, les robots remplacent les hommes. C’est cette question existentielle que pose Quartz cette semaine. Dans nos sociétés où le travail que nous occupons nous définit en partie, les robots ne remplaceront pas seulement nos emplois… mais aussi le sens donné à notre existence. Et oui : nous naissons, nous allons à l’école et puis nous travaillons.
Et si ce schéma de vie était amené à changer ? Le monde du travail étant un vecteur de lien social et d’épanouissement personnel, la massification des robots peut avoir de quoi effrayer. Le journaliste prend en exemple la coïncidence entre la baisse du plein-emploi aux États-Unis et la détérioration de la santé mentale des laissés pour compte… D’après le journaliste, la prévention d’une société à deux vitesses – les emplois irremplaçables par des robots et les autres – s’édifie grâce à une éthique de l’automatisation. Des robots oui, mais une gestion régulée… Pour préserver le bien-être de tous.