SEMAINE #25 : DU 26 JUIN AU 02 JUILLET

Le nouveau Jetlag

Cette semaine, on a voyagé. On a vu une kermesse d’enfants au Liban, on a assisté à une remise de diplômes au Nigéria et à un concert à Los Angeles… Sans bouger de chez nous. Normal, tout cela s’est déroulé sur Snapchat. La version 10.11 de l’application a été l’occasion d’inaugurer la « Snapmap », cette carte interactive du monde entier où il est possible de visionner des petites vidéos d’autres contrées. Il vous suffit de cliquer sur les points bleus, qui correspondent à des snaps, ou sur les événements géolocalisés par l’appli.
Ah oui, et on oublie. Vous pouvez vous géolocaliser sur la map, de manière à être repérable par vos amis en toutes circonstances… Ca ne vous rappelle pas un truc ? Mais si, la petite start-up issue du fleuron français ! Zenly. Bah oui, c’était son concept : pouvoir géolocaliser ses amis à tout moment, de manière à les retrouver sans encombres dans un concert ou un festival (par exemple). Bon, pas de suspense, Zenly a été racheté par Snapchat cette semaine. Comme quoi, après Placed, Snap Inc. n’en a pas fini d’engloutir des perles !

Retour vers le futur

Parfois, Facebook c’est un peu comme ce grand-père sympa qui lutte pour être toujours dans le coup, qui tente coûte que coûte de vivre avec son temps et de suivre les tendances. La preuve : cette semaine, Facebook a des ambitions télévisuelles. Le mastodonte est présentement en train de draguer Hollywood pour obtenir la diffusion exclusive de contenus, dans le but d’alpaguer les millennials. Tout cela se déroulerait sur une toute nouvelle plateforme de streaming…
Inutile de rappeler que Twitter s’est converti aux contenus télévisés il y a un bout de temps déjà, et a signé un contrat avec Bloomberg pour concevoir une chaîne d’info en continu. Quant à Snapchat, l’entreprise a enclenché de nombreux partenariats dans le but d’inaugurer une « Snapchat TV ». Et Facebook… Bah Facebook aussi veut être de la partie. En bref, la phase d’innovation de ces piliers semble être en berne – après avoir changé le monde, chacun à leur manière, on l’admet – et ils n’en finissent plus de leur phase de conquête. C’est non plus à qui offrira le service le plus innovant, mais celui qui captera le plus d’attention des utilisateurs. Dommage !

Publicité virtuelle.. bien réelle

À l’heure où les casques de réalité virtuelle se popularisent de plus en plus, au point où ils deviendraient nos écrans de demain, qu’en sera-t-il de la publicité ? Google – comme d’hab – décide de battre le pavé en premier : le géant a mis son atelier Area 120 au travail, chargé de concevoir des formats publicitaires adaptés à ce nouveau type de dispositif.
Pour le moment, l’atelier a conçu un premier format ; un petit cube sur lequel vous « cliquez » pour découvrir la vidéo de la publicité, et que vous pouvez fermer à tout moment. Bah oui, parce que niveau réalité virtuelle, il vaut mieux être prudent. Lorsqu’une publicité s’affiche sur votre écran, vous pouvez toujours cliquer sur la croix, ou détourner le regard. Mais lorsque vous êtes immergé dans celle-ci, le caractère « parasite » de la publicité éprouvé par certains ne peut être que décuplé… Dans ce cas, comment trouver une « éthique » de la publicité virtuelle ? En laissant le choix au spectateur, pour lui éviter de se retrouver dans la réplique d’un certain épisode de Black Mirror 😉

C’est quand même flippant…

En terme de sécurité numérique, heureusement que les Anonymous sont là. Résolument décidés à sonner l’alarme quant aux dérives de l’appropriation de nos données, cette semaine, ils nous révèlent un truc un peu flippant. Ce que vous ne savez peut-être pas lorsque vous activez la géolocalisation sur Google à partir de votre smartphone, c’est que celui-ci conserve TOUT. Oui, oui. De telle manière qu’en cliquant sur ce lien, vous pouvez retrouver tous les endroits auxquels vous vous êtes rendus, et Google peut même retracer votre parcours.
Et oui ! Vous êtes suivi à la trace. Vous pouvez bien entendu supprimer cet historique de parcours, et désactiver la fonctionnalité. Car, après tout, à quoi sert-elle ? Ne sommes-nous pas censés être au courant d’où nous allons ? Caprice de Google ou moyen d’être « transparent » en nous donnant accès à ce que Google sait sur nous ? En tout cas, ce n’est pas la première fois qu’une fonctionnalité louche fait parler d’elle. Cet été déjà, on vous parlait de ces recherches vocales enregistrées par Google dans un coin reculé de notre compte… Si bien que vous pouviez réécouter votre voix énoncer des requêtes à votre smartphone. Bizarre…

Le paradoxe du bonheur

Qu’est-ce qui se joue sur les réseaux sociaux ? D’après une équipe de chercheurs de l’université d’Indiana, « le paradoxe du bonheur » opère sur nos social media. Leur étude parue cette semaine, basée sur l’analyse de milliers de tweets grâce à un algorithme et des utilisateurs recrutés à l’occasion, est formelle : vos amis sont plus heureux que vous. Tout commence, nous expliquent-ils, avec le « paradoxe de l’amitié » : vous avez moins d’amis que vos amis. Ce constat est l’effet du dispositif des réseaux sociaux, qui favorise dans notre feed les comptes les plus populaires… Donc, ceux qui ont le plus d’amis.
Et lorsque qu’une personne est populaire, on s’imagine qu’elle est heureuse. Voilà pourquoi les utilisateurs sont susceptibles de déprécier leur existence en fréquentant les réseaux sociaux : imaginez un feed qui rayonne de bonheur à longueur de journée, déprimant, non ? Bon, en vérité, d’après les personnes interrogées, même les individus populaires « heureux » s’imaginent que leurs amis sont plus heureux et populaires qu’eux. En définitive, pas de gagnant ni de perdant, juste l’éternelle comparaison aux autres. Vous suivez ?

Si vous n’avez pas eu le temps de flâner sur le net, prenez le :

• C’était comment avant Tinder ? Ce tweet résume tout.
• Si, si, un musée de tweets de Trump a bien ouvert à New-York…
• La couverture de Elle Australie shootée avec un Iphone 6.