Si vous scrollez frénétiquement votre feed Twitter ou Facebook, mais que nous n’actualisez jamais votre profil, si vous lisez certains forums sans jamais participer, si vous êtes adepte des avis/critiques d’internautes dans n’importe quel domaine, sans jamais en produire vous-même… Vous êtes un « lurker ». Un lurker, c’est un certain type d’internaute ; celui qui voit tout, mais ne poste rien – se « cache » en anglais. D’après les études sur ce phénomène, les lurkers constituent à peu près 60% des membres d’une communauté web. Par exemple, on compterait sur Facebook 1 lurker sur 5 utilisateurs.
A priori, on pourrait penser qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant; déjà, sur les forums, les personnes qui ne participent pas à la conversation sont souvent vues d’un mauvais œil. Et ce alors que, pour les experts, ces lurkers contribuent à pallier l’effet « bulle » d’Internet. Lorsque le lurker voit passer des contenus qui l’intéressent sur ses différents fils d’actualité, au lieu de les partager et donc se soumettre aux algorithmes de classification de ces mêmes réseaux, il fait circuler l’information différemment – par message privé, par la parole, et même parfois au sein d’autres communautés. Hé oui ! Vivons heureux, vivons cachés.
Cette semaine, dans un centre commercial de la ville, un robot androïde chargé de seconder les hommes pour assurer la sécurité du lieu… s’est suicidé. Oui, oui. Le petit robot, pensé par l’entreprise Knightscope, est équipé d’une caméra, d’un système de reconnaissance de plaques d’immatriculation, de microphones et d’une tonne de capteurs qui lui permettent de saisir son environnement. Si bien que lorsqu’il détecte que quelque chose cloche, il « crie » – il émet un son – pour interpeller ses amis humains.
À croire ce qui s’est passé, le robot a du crouler sous la pression. En tout cas, il s’est bel et bien précipité sans raison dans la fontaine du centre commercial pour s’y noyer, et a même descendu des marches prévues à cet effet, sous les yeux ébahis des passants. Le constructeur du robot a d’ailleurs déclaré qu’il allait ouvrir une enquête pour mieux comprendre les circonstances de ce « décès »… Bon. Évidemment, la polémique qui a bien fait rire le net arrange l’entreprise qui tient à ce que ses robots soient aussi « humains » que possible. Il n’empêche qu’elle en dit long sur notre volonté de prêter des émotions aux robots…
Et si on mettait fin aux bulles ? Mais oui, tous les réseaux sociaux impliquent des « bulles », à savoir des communautés spécifiques où les membres s’enferment pour y partager des centres d’intérêts et des opinions. A priori, quelques efforts sont réalisés pour nous tenir la tête hors de l’eau de notre propre cercle d’amis, en témoigne la carte interactive de Snapchat.
Mais celui qui est peut-être le plus à même d’abolir les frontières, c’est le prochain en lice : Google Earth. Hé oui, sa directrice a annoncé cette semaine vouloir en faire un réseau social d’ici 2 ans. Il s’agirait de pouvoir poster des contenus associés à un lieu précis, de manière à retrouver les publications des utilisateurs par endroits sans qu’ils soient nécessairement friends. Oui, bon, un peu comme la carte interactive de Snapchat, qui permet de visionner toutes les stories correspondantes à un lieu précis. Mais si Snapchat a cédé à l’entre-soi – en nous permettant surtout de géolocaliser nos amis sur la carte – la voie est libre pour Google Earth, pour essayer de nous faire découvrir d’autres contenus que ceux postés par nos potes !
Lorsque vous parlez avec un bot, vous ne vous imaginez pas qu’il puisse vous mentir… et vous avez peut-être (bientôt) tort. C’est Wired qui se penche cette semaine sur les travaux de l’équipe de recherche en intelligence artificielle de Facebook, à destination de la programmation de bots pour Messenger. Il se trouve qu’elle prend un virage un peu étrange…
Au début, les bots commerciaux de Messenger étaient plutôt rudimentaires : impossible pour qui que ce soit de les confondre avec des humains. C’est pourquoi l’équipe de recherche a été mandatée pour rendre ces échanges plus vivants et vraisemblables. Seulement, en entraînant par exemple les bots à négocier et à anticiper les réponses des humains… Ils leur ont également appris à mentir. C’est-à-dire, surestimer certains points pour mieux satisfaire leur interlocuteur. Bientôt des bots transformés en requins commerciaux ? En tout cas, si tel est le prix à payer pour avoir une conversation plus « humanisée », autant en rester à l’option basic robot, non ?
Cette semaine, on décide de vous parler d’un incident qui nous a bien fait rire. Alors même qu’on a l’habitude de voir sur le compte Twitter du Ministère de la Culture des posts très proprets comme des invitations à des représentations théâtrales, des expositions ou des séminaires, c’est un gamin de 13 ans qui s’en est emparé pour y raconter des choses plus explicites les unes que les autres. En tout, plus de 40 tweets ont été postés dans une nuit, entre insultes, grossièretés, et phrases écrites dans un français approximatif… au nom du ministère de la culture. De la CULTURE.
Un peu comme si on confiait les rennes d’un compte vegan au plus grand mangeur de nuggets au monde, par exemple. En tout cas, le mystère a été résolu. Il ne s’agissait pas d’un piratage, mais d’une usurpation : c’est le fils de la community manager qui a pris possession du compte pour y écrire des joyeusetés. Depuis, les internautes espèrent que cet incident ne lui coûtera pas son poste… Surtout que, mine de rien, un tel dérapage, c’est un sacré coup de com, non ?