Analyser votre santé mentale grâce aux filtres que vous utilisez sur Instagram, c’est possible ? À en croire l’étude parue cette semaine par l’EPJ Data Science… oui. Grâce au machine learning, les chercheurs ont analysé les comptes Instagram d’une centaine de volontaires, puis comparé leurs résultats avec le diagnostic individuel de chacun d’entre eux. Conclusion ? L’algorithme était capable de prédire avec précision les symptômes d’une dépression.
En l’occurrence, en se penchant sur les descriptions, les smileys, les couleurs et les expressions faciales de chacun des contenus analysés… Par exemple, les personnes présentant des signes de dépression utilisent davantage de filtres en noir et blanc, ou aucun filtre, tandis que les autres adoptent plutôt des filtres colorés. Mieux encore, les personnes fragiles émotionnellement reçoivent en moyenne plus de commentaires sous leurs contenus que les autres. Alors, bientôt un médecin-algorithme ? D’après le chercheur à l’origine de l’étude, cette découverte ouvre la voie à des applications qui pourraient diagnostiquer notre santé mentale à partir d’une analyse de nos réseaux sociaux…!
Vous venez de finir Orange is the new black sur Netflix et l’appli vous recommande de regarder Narcos ? Normal. Ce que vous ne savez pas lorsque vous passez d’une série à une autre, c’est que Netflix garde les yeux bien ouverts sur ce que vous faites. Plus précisément, son algorithme : celui-ci analyse avec précision votre parcours, à travers vos données de navigation, de manière à vous recommander des programmes. C’est à la sortie – très attendue – de la série Marvel « The Defenders » que Netflix a fait découvrir son étude sur les habitudes de visionnage de ses spectateurs.
L’entreprise a réussi à distinguer plus de 2000 communautés mondiales de goût, en identifiant des séries qui font système : si votre nièce de 17 ans apprécie Gossip Girl, elle adorera Riverdale, par exemple. Chaque spectateur appartient en moyenne à 3 de ces communautés, puis il est pris en charge par le machine learning de sa propre application, de manière à ce que l’algorithme soit de plus en plus personnalisé. Si vous ne visionnez pas une série suggérée par Netflix, l’algorithme le retient et tente une nouvelle fois sa chance… Pour mieux espérer secrètement vous faire binge-watcher le plus de séries possibles !
Pour certains, c’est un jour comme un autre, pour les autres, un jour sacré. Ce mardi avait lieu la fameuse Keynote d’Apple, à savoir cette conférence qui dévoile toutes les nouveautés de la marque à venir. Autrement dit, c’est le moment où certains commencent à économiser pour acheter le prochain modèle d’iPhone, après avoir acheté le dernier modèle il y a quelques mois. On vous épargne les innovations à la marge, comme la possibilité de recharger ses appareils sans fil, de passer des appels avec l’Apple Watch, de faire des achats grâce à l’empreinte de son visage via Face ID ou même la sortie de l’iPhone 8… Car la star, c’était l’iPhone X.
Ce nom quasi-christique désigne le nouveau modèle d’iPhone dont l’écran haute-définition prend toute la place, abandonnant ainsi le célèbre bouton Home. Du jamais vu pour l’iPhone donc, qui y ajoute de nouveaux logiciels, avec des émojis en 3D. Hum… Un écran qui prend toute la place ? On nous souffle dans l’oreillette que les concurrents ont déjà osé le pas. Et ça fait plouf ! En définitive, pas d’effet Whaouh, à croire qu’Apple, après nous avoir vendu son image de « marque du futur », est finalement bien ancrée dans le présent. Dommage !
Si vous pensiez que les applications de rencontre ressemblaient à une jungle remplie d’animaux affamés, détrompez-vous. Une étude menée par l’institut Kinsey et l’app Clue dissipent les clichés et autres caricatures sur les utilisateurs de ces applis. Tantôt décrites comme le signe d’une transformation radicale de nos relations – « à mon époque on s’écrivait des lettres, tu sais » – tantôt comme la fin du romantisme – « à mon époque on se faisait la cour »… Il se trouve qu’elles ne modifient pas tant que ça notre culture amoureuse.
La preuve, la plupart des rencontres donnent lieu à des relations de moyen ou long terme. Hé oui ! 9% des américains interrogés aspirent à des relations « sans affection« , contre 18% qui souhaitent se mettre en couple. Seuls 11% aspirent à des relations sans lendemain, contre 18% qui privilégient des relations à long-terme… Comment expliquer cette distorsion entre les pratiques réelles des utilisateurs et l’image que l’on s’en fait ? D’après la chercheuse à l’origine de l’étude, la prudence règne dans les pratiques car les utilisateurs sont réticents à l’idée d’entretenir des relations courtes avec des inconnus. Peut-être que la valeur sûre reste définitivement la rencontre dans la vie réelle !
Vous vous souvenez peut-être de cette fameuse caricature parue dans le New-York Times en 1993 qui disait « on the internet, nobody knows you’re a dog » pour dénoncer l’anonymat sur Internet. Cet adage n’a jamais été aussi pertinent pour décrire l’affaire Eduardo Martins… Il s’agit d’un compte Instagram d’un soi-disant humanitaire de l’ONU et photographe de guerre aux 60 000 abonnés, dont les contenus étaient relayés par les médias. Le problème ? TOUT était faux.
L’individu derrière le compte se faisait passer pour un courageux humanitaire, venant au secours de familles présentes sur des théâtres d’opérations au Moyen-Orient… Pour cela, il a usurpé les photos d’un surfeur anglais, en plus de voler le travail d’un photojournaliste. Il lui suffisait seulement à l’aide de Photoshop de coller la tête du surfeur sur fond d’affrontement guerrier. C’est seulement maintenant que la BBC a sorti une enquête prouvant la supercherie : son nom n’est pas répertorié dans le registre de l’ONU, les photos sont volées à un journaliste avant d’être très légèrement modifiées, et toutes les personnes qu’il semble connaître ne l’ont jamais rencontré en vrai. Néanmoins, après 3 ans d’activité, le faussaire a eu largement le temps de faire fructifier son usurpation, en vendant des photos volées à son nom…