Vous regardez des émissions sur votre téléphone, vous ? Si c’est le cas, vous serez séduit par la nouvelle de la semaine : Snapchat et NBC Universal vont lancer un studio dédié aux séries sur smartphone. Un peu comme si un Golden Moustache ou un Bagel étaient apparus sur nos écrans de cellulaire… Après avoir diffusé de courtes émissions sur son appli, Snapchat veut passer aux contenus « scriptés » originaux, à savoir les fictions. L’ambition du studio est de créer des contenus sur-mesure pour mobile, exclusivement diffusés sur Snapchat.
Le studio a déjà pactisé avec une société de production américaine indépendante, appelée « Donut« , dont la série « Room 104 » a été diffusée sur HBO, et qui doit livrer une série dans les prochains mois… Dites-donc, le pari est risqué, non ? Snapchat, le roi de l’éphémère, qui se met à la série ? Bon, déjà, quand on entend « série », il y a 90% de chances pour que « Netflix » soit dans la même phrase. De plus, la série, c’est aussi ce moment où on prend le temps de faire un thé et de s’emmitoufler dans une couette pendant des heures. Mais connaissant Snapchat, l’appli a de quoi faire changer nos habitudes, et notre manière de voir le temps. Alors, bon courage !
Les planneurs stratégiques de France et de Navarre n’ont qu’à bien se tenir. On leur prédit un avenir semé d’embûches et en proie au doute… Pourquoi ? Parce que l’intelligence artificielle et la big data seraient en train d’envahir nos vies, et d’irradier nos secteurs d’activité au point de rendre caduque certains emplois. De fait, la question qui commence à tarauder le monde de com’ est celle-ci : les planneurs stratégiques y survivront-ils ? À l’heure où tout devient prévisible et prédictible, où chaque comportement est potentiellement traqué et traduit par un ordinateur, où le machine learning rivalise avec la créativité humaine, on comprend les inquiétudes.
Malgré tout, c’est mal connaître la nature humaine que de penser cela. Ce qui nous est propre, c’est l’accident. Le fait que les choses ne se déroulent jamais comme prévu, ce petit quelque chose qui fait dérailler et qui nous échappe. La machine, elle, s’occupera toujours de suites de chiffres, tandis que nous, notre attention se porte davantage à ces petits imprévus, à ces choses qui ont du sens et qui seront à jamais illisibles pour nos chers contemporains automatisés. Alors, certes, le planning stratégique va sûrement revêtir de nouvelles formes à l’avenir, comme la plupart des métiers inondés par la vague du digital. Mais on ne parie pas du tout sur sa disparition ;).
On ne sait pas si vous avez remarqué, mais on trouve que dans le monde du digital, l’époque est à l’amour. Cette semaine, Facebook a racheté l’application « TBH » (pour To Be Honest) qui fait un tabac auprès de jeunes étudiants américains. Celle-ci consiste à envoyer des compliments à ses amis à travers un jeu de questions réponses bienveillant. Par exemple, l’appli vous pose la question « qui a le plus beau sourire » et vous propose 4 amis de manière aléatoire. Lorsque vous répondez, une notification est envoyée à la personne concernée, avec un indicateur bleu si vous êtes un garçon, ou rose si vous êtes une fille et souhaitez garder l’anonymat, ou avec votre nom si vous voulez dévoiler votre identité.
En 3 mois, cette application a décroché 5 millions d’utilisateurs… de quoi faire baver Zuckie, certes, mais de quoi nous réjouir. Bah oui, vous vous souvenez de l’époque des polémiques sur les applications destinées aux adolescents ? « Gossip », « Secret » et autres joyeusetés, consistant à envoyer des messages anonymes – souvent très très agressifs – ou à noter ses amis de manière cynique ? On vous le dit : l’époque est aux coeurs, aux sourires et aux compliments. Et si une appli comme celle-ci a réunit autant d’utilisateurs, c’est qu’il ne faut pas perdre espoir !
Parfois, dans les bureaux de la Silicon Valley, on s’ennuie un peu. Alors entre un baby-foot et une partie de jeux vidéos, on décide de créer des fonctionnalités étranges… Si on vous parlait du bad buzz de Dove dernièrement, c’est au tour de Google d’essuyer les critiques. Sur la plateforme Google Maps, lorsque vous entrez un trajet, vous pouvez évaluer le nombre de minutes de marche éventuel. Mais la nouveauté, c’est l’estimation du nombre de calories perdues à l’occasion de ce trajet… Jusque là, on se dit : ok, un bon moyen pour nous dissuader de prendre le métro. Sauf que Google, taquin comme il est, a ajouté le nombre de « cupcakes » éliminés à l’occasion de ce trajet éventuel.
C’est-à-dire que Google indiquait : « cette trotte brûle 123 calories ! Cela équivaut à 1 cupcake ». C’en est trop pour les internautes, qui déplorent une opération de fat-shaming… Le « fat-shaming », c’est ce phénomène qui consiste à humilier systématiquement les personnes en surpoids. Non seulement les internautes se déchaînent sur le réseau Twitter, mais trépignent à l’idée que cette fonctionnalité ne puisse être désactivée. Alors ni une, ni deux, Google supprime cette fonctionnalité. Ni vu ni connu !
Et si on pouvait tous s’espionner les uns les autres ? D’après une enquête de l’université de Washington, non seulement c’est possible, mais en plus… Ça ne coûte rien du tout. En l’occurrence, des chercheurs ont expérimenté le ciblage des plateformes « DSP » qui permettent à des annonceurs d’afficher leurs publicités sur les écrans des potentiels consommateurs. C’est alors que commence l’histoire saugrenue : si vous arrivez à choper l’identifiant publicitaire du téléphone de la personne à espionner, vous pouvez aisément le cibler… et en définitive, le pister.
Pour cela, il suffit à votre cible d’ouvrir l’onglet sur lequel se trouve la publicité, parfois même sans qu’il ait à cliquer dessus. Vous avez alors accès à sa géolocalisation, et pouvez suivre ses déplacements. Flippant, non ? L’étude démontre surtout qu’il n’y a pas besoin d’être un annonceur pour utiliser ce protocole. En effet, les chercheurs ont émis à la DSP une demande de ciblage qui s’apparentait peu à celles qui sont envoyées par les annonceurs, et ont vu leur demande acceptée, sans aucun contrôle de la part de la plateforme. Alors, big brother à la portée de tous ? D’un côté, oui, et c’est inquiétant. Mais ce qui l’est davantage, c’est que les utilisateurs des réseaux sociaux ont plutôt tendance à fournir une quantité monstre d’informations personnelles, et ce, de leur plein gré…