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LES 5 ACTUS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER CETTE SEMAINE
– SEMAINE #50

  • 15 décembre 2017

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SEMAINE #50 : DU 11 AU 17 DÉCEMBRE

 

Avis à tous les nouveaux célibataires !

Il se pourrait que vous soyez surpris en découvrant les nouvelles fonctionnalités de Tinder. Dans un communiqué de presse publié cette semaine, le Cupidon numérique décide de prendre le virage social. Comment ça ? De devenir un réseau social comme un autre ! Avec la fonctionnalité « feed », vous aurez prochainement un fil d’actualité qui vous tient au courant des faits et gestes de vos matchs. La musique qu’ils écoutent sur Spotify, une modification apportée à leur profil, de nouvelles photos Instagram… Hé oui, vous aurez des nouvelles de tous vos matchs, y compris ceux à qui vous n’avez jamais parlé mais que vous gardez dans votre palmarès.
C’est précisément le but : grâce à ces éléments d’actualité de vos contacts, vous aurez sûrement plus de facilité à briser la glace en rebondissant sur l’une de ces publications. Néanmoins, cela risque d’égratigner un peu l’identité de l’application jusque-là ; sa force résidait dans le peu d’informations disponibles sur les contacts, qui encourageait ses utilisateurs à se rencontrer en vrai. Après tout, il y avait un certain charme au mystère qui entourait nos matchs Tinder, non ?

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Loin des yeux, loin du coeur

Et si l’intelligence artificielle stimulait nos émotions ? C’est en tout cas le projet porté par des chercheurs du MIT, le prestigieux institut de recherche américain. Cette semaine, l’équipe dévoile « Deep Empathy », une intelligence artificielle chargée de transformer notre indifférence en compassion. En effet, ils tentent de résorber cette fameuse règle de la proximité : on est principalement ému et touché par des catastrophes ou des événements tragiques qui arrivent près de chez nous, ou à un endroit auquel on s’identifie. En revanche, on se sent moins concerné par les événements qui se déroulent à des milliers de kilomètres.
C’est à cette carence d’émotion que s’attaque le MIT à travers un réseau neuronal capable de transformer une photo d’un paysage familier en une scène ravagée par une catastrophe spécifique, advenue ailleurs dans le monde. L’objectif ? Nous faire réaliser que le tragique pourrait survenir près de chez nous… et susciter notre émotion. Une belle intention, sans doute, mais peut-être un peu contradictoire. Faut-il nécessairement se sentir concerné pour ne pas faire preuve d’indifférence ? N’est-il pas envisageable d’être ému par une situation qui ne nous implique d’aucune façon ? Comme quoi, le MIT a peut-être d’autres pistes de recherche à explorer…

 

De l’audace 20/20

Face à ce qui ressemble parfois aux abysses obscures des plateformes web, les annonceurs haussent le ton. Et en chœur. Cette semaine, en France, c’est l’Union des Annonceurs (UDA) qui pose un ultimatum aux GAFAs comme Facebook ou Google. Pourquoi ? Car ils aspirent à plus de transparence sur les données fournies par ces dernières concernant les mesures d’efficacité des campagnes digitales, et plus de lisibilité sur l’environnement dans lequel apparaissent leurs publicités.
Logique, quand on voit les polémiques suscitées par Youtube dernièrement… D’où le projet « Audace 2020 », porté par l’UDA. Celui-ci prévoit d’auditionner tous les acteurs du web concernés et de fomenter un outil commun de traçabilité des campagnes. Par ailleurs, celui-ci prévoit de mettre au point un référentiel de l’efficacité des campagnes pour éclairer les annonceurs parfois confus devant leurs résultats. Ils recommandent d’ailleurs que les résultats fournis par les plateformes soient systématiquement évalués par des organismes tiers, pour plus d’objectivité. Est-ce que les plateformes accepteront cette main tendue ? On l’espère, puisque l’un ne survit pas sans l’autre. 😉

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Social Jalousie…

Cette semaine, c’est le Personality & Social Psychology Bulletin qui décrypte nos interactions sur les réseaux sociaux, et répond à cette question existentielle : pourquoi sommes-nous jaloux de nos pairs ? D’après les universitaires, la comparaison auprès de nos pairs est naturelle, mais celle-ci elle est exacerbée sur le digital. En principe, notre tendance humaine fondamentale consiste à se sur-évaluer sur tous les domaines, hormis les expériences émotionnelles. Nous sommes enclins à sous-estimer nos expériences positives et les surestimer chez les autres.
De ce fait, nous sous estimons les expériences négatives traversées par nos semblables. Le problème ? Cette dissonance peut rendre malheureux, surtout lorsqu’elle s’applique à nos usages des réseaux sociaux. Nous entretenons la croyance que nos amis sont plus heureux que nous et qu’ils ont un réseau de connaissances plus large que le nôtre. Le pire, c’est que d’après une étude menée par les deux chercheurs dans une université, même lorsque les élèves interrogés découvrent qu’ils ont un nombre d’amis supérieur à la moyenne, le fait d’imaginer que leurs amis en ont davantage nuit quand même à leur bien-être. Et si on assumait aussi une part de fragilité sur nos réseaux sociaux, peut-être qu’on détendrait un peu l’atmosphère, non ?

 

…Social désintox

Décidément, le flux d’anciens employés de Facebook qui témoignent contre leur entreprise ne tarit pas. Cette semaine, c’était au tour d’un ancien dirigeant de condamner l’impact de la plateforme sur le tissu social. D’après lui, les stimulations de dopamine provoquées par les réseaux sociaux, lorsque notre publication récolte des « likes » et nous procure du bien-être par exemple, tendent à « détruire la société ». Rien que ça. Il ajoute qu’il éprouve une profonde culpabilité à l’idée d’avoir contribué à cette machine qu’est Facebook, et incite les utilisateurs à s’en déconnecter définitivement pour préserver leur indépendance émotionnelle… Ce fut le mot de trop pour Zuckie, qui a inhabituellement publié un communiqué dans la foulée.
D’après lui, Facebook s’efforce d’appliquer une certaine éthique philanthrope et aspire à plus de transparence. Il évoque pêle-mêle toutes les mesures prises par la firme pour préserver la confidentialité de ses utilisateurs et les encadrements mis en place pour tendre – tant bien que mal – vers l’intérêt général. Seule question qui demeure : qui aura le dernier mot quant à l’avenir de Facebook ? Nul ne sait, pas même Zuckie.

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Si vous n’avez pas eu le temps de flâner sur le net, prenez le :

  • Google ouvre un institut d’intelligence artificielle en Chine. Comme ils disent, la science n’a pas de frontières !
  • Vous avez dit bitcoin ? Si vous n’avez pas compris ses enjeux, lisez cette tribune.
  • Ce mois-ci, on fête les 25 ans du SMS !