Ça faisait plus d’un an que Facebook luttait coûte que coûte contre les fake news. La plateforme avait facilité les fonctionnalités de signalement de ces contenus, pour avertir les utilisateurs de leur manque de rigueur. Cette semaine, Facebook fait le point, et découvre que ces indications sont contre-productives… Lorsqu’un contenu apparaît dans un fil d’actu, et qu’il est siglé d’un drapeau rouge pour signifier qu’il s’agit sûrement d’une fake news, certains utilisateurs sont plutôt disposés à croire le contraire.
Du coup, plutôt que d’utiliser ces icônes de signalisation, Facebook va préférer suggérer des « articles liés » à la même thématique, mais avec un angle différent, pour varier les points de vue. Et ça, ce n’est pas rien : c’est un premier pas pour entraver la « bulle de filtre » dans laquelle nous nous trouvons sur les réseaux sociaux, face à des contenus que nous sommes susceptibles d’aimer et qui nous confortent dans nos opinions…
Chez Netflix, tout est fait pour vous séduire. L’entreprise n’hésite pas à crier sur tous les toits la manière dont elle utilise les algorithmes, et leur efficacité pour vous faire cliquer sur les contenus. Mais cette semaine, les ingénieurs-développeurs de la plateforme nous en disent plus, dans un article publié sur Medium. Au cas où vous ne le saurez pas, même les illustrations des contenus sur la plateforme sont personnalisées.
L’algorithme qui sous-tend le système est capable de prédire la probabilité que vous cliquiez sur un contenu en fonction de son image donnée… Hé oui. Pour chaque contenu sur Netflix, plusieurs illustrations sont conçues. Par exemple, si vous êtes fan de romance, il y a des chances pour qu’un contenu que vous n’avez jamais vu soit illustré par une image montrant un couple du scénario, tandis que si vous êtes plutôt branché comédie, ce même contenu sera illustré par deux personnages du scénario qui rient. Alors même qu’à la fin, il s’agira bien du même contenu. Tous les chemins mènent à Rome, comme on dit !
On dit souvent des États-Unis qu’ils ont un temps d’avance sur le reste du monde, en particulier de l’Europe. On irait pas jusque-là, néanmoins, il semble bien qu’ils aient une intuition concernant l’utilisation des algorithmes. À New-York, des algorithmes sont utilisés pour alimenter les données de la police locale, et même pour rendre la justice.
C’est-à-dire qu’un algorithme est disposé à statuer sur la libération partielle d’un détenu, par exemple. Cependant, les algorithmes sont programmés par des humains, et peuvent contenir des biais hérités du développeur lui-même. C’est pourquoi New-York ouvre le bal en votant une loi « de responsabilité algorithmique » qui consiste à encadrer ces algorithmes, à veiller à leur programmation, à rendre public la manière dont ils sont conçus de manière démocratique, à travers un groupe mêlant société civile et experts de la question. Une première mondiale, en espérant que le reste du monde suive…
Vous connaissez le « selfitis » ? D’après une étude menée par deux universités, anglaises et indiennes, le « selfitis » désigne une véritable affliction mentale qui consiste à se prendre en selfie tout le temps. Oui, oui, cette semaine, l’addiction aux selfies est officiellement reconnue comme une maladie mentale.
Les chercheurs ont interrogé plus de 400 personnes et ont classé les résultats sur une échelle d’addiction de 3 niveaux : le premier consiste à faire au moins 3 selfies par jour, le deuxième consiste à en faire au moins 3 et à les poster sur les réseaux sociaux, et le dernier consiste à en faire au moins 6 et à tous les poster. D’après leur bilan, ce trouble comportemental consiste pour les malades à devoir passer par des selfies pour se sentir mieux dans leur environnement, ou se sentir accepté par leurs pairs. Et d’après eux, il faut sérieusement songer à consulter dès le premier palier…
Vous vous êtes toujours demandé pourquoi, depuis quelques décennies, les entreprises changeaient de plus en plus leur environnement de travail ? Mais oui, vous savez, ces photos de bureaux à la Google avec des coussins partout, de beaux objets ultra-modernes, des équipements high-tech, des couleurs partout… Le genre de clichés que la Silicon Valley entretient à son sujet et sur l’ambiance qui y règne.
En vérité, ce n’est pas le fruit d’une « dictature du cool« , ou du hasard, mais d’une raison simple, confirmée par une étude de psychologie parue cette semaine : les environnements colorés renforcent la productivité. En l’occurrence, les personnes interrogées devaient, pour une part d’entre eux, taper à la machine dans une pièce blanche, et une pièce rouge pour les autres. Les seconds ont obtenu de meilleurs résultats en terme de créativité et de rapidité. D’après les chercheurs, chaque couleur a son langage, et les murs blancs ont tendance à assécher la vitalité des employés. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…