Ça y est, si vous habitez à Seattle, vous avez non seulement l’occasion de visiter le magasin sans caisse d’Amazon, mais également ses « Sphères« , nouveau lieu ouvert cette semaine qui vient clore 5 ans de construction. 5 ans pour quoi ? Pour un gigantesque jardin botanique, qui abrite des salles de réunions suspendues dans les quelques 55 000 plantes abritées par d’énormes sphères en verre. Au menu, des espaces de travail, de détente, le tout pour favoriser la créativité dans une ambiance végétale.
Encore un nouveau caprice d’Amazon ? Peut-être, mais aussi un moyen d’affirmer sa marque dans l’espace, et d’estampiller la ville de Seattle par son nom. Après tout, on aurait aisément pu croire que Jean Nouvel était à l’initiative du projet… Mais non, il s’agit bien d’une des GAFAs les plus puissantes mondialement. De nos jours, si vous voulez gagner en légitimité, faites comme les musées !
Est-ce qu’on peut réellement « think out of the box » avec tous nos équipements contemporains (tablettes, iPhones, laptops…) ? C’est une des leçons d’un professeur de « Critical Design » cette semaine, qui enseigne à la prestigieuse Université de Berkeley. Ce dernier a tout bonnement brisé son ordinateur portable en plein cours en guise de performance, pour apprendre à ses élèves à penser hors du cadre.
Comment ça ? Il explique que ce geste signifie se libérer des attentes qui pèsent sur nous pour créer ce qui nous correspond réellement. Après tout, on peut en prendre de la graine. Non seulement chaque équipement que nous utilisons dispose de sa propre architecture, de ses propres normes internes, auxquelles nous obéissons lorsque nous les utilisons, mais nous sommes très nombreux à les utiliser… Au risque d’uniformiser notre vision des choses et de dicter notre créativité.
Vous avez sûrement entendu ou lu des informations qui étaient en réalité des fake news. Peut-être même les avez-vous crues, ou immédiatement identifiées comme fausses. Mais, qu’en est-il de ceux qui tombent régulièrement dans le panneau ? Cette semaine, c’est un psychiatre qui explique nos mécanismes de croyance dans le magazine the Conversation.
Au moment d’interpréter une information, l’esprit peut présenter plusieurs biais : le biais de représentativité, qui nous fait faire des généralités à partir de quelques cas, le biais de négativité, qui nous pousse à ne retenir que les effets négatifs de telle chose et à nous en méfier, ou le biais de confirmation, qui consiste à sélectionner dans l’information ce qui va dans notre sens. Une impression de « déjà-vécu » ? Normal, non seulement ces biais suffisent à croire une fake news mais surtout ils sont communs à tous les humains lorsqu’ils appréhendent des informations. Pas si différents de nous les « crédules », n’est-ce pas ?
Décidément, la course aux followers est un business lucratif. Malheureusement, certains finissent par se brûler les ailes. C’est le cas cette semaine d’une entreprise américaine, épinglée dans le New-York Times. Cette dernière vendait des followers aux internautes en mal de notoriété, pour booster leur visibilité sur le web ou qu’ils décrochent des contrats avec des marques. Néanmoins, l’enquête du journal révèle des informations plus inquiétantes : l’entreprise volait les données d’internautes lambdas pour créer ses comptes fake.
Bah oui, quand vous achetez des followers, traditionnellement vous vous retrouvez suivi par des milliers de comptes sans photos ni informations. Pour améliorer leur vraisemblance, l’entreprise usurpait les noms, photos et d’autres informations réelles d’utilisateurs sans leur autorisation. D’après certains enquêteurs, cette entreprise pourrait même bien cacher la forêt… Alors on ne le dira jamais assez, mais faites gaffe avec l’exposition de vos données sur le web !
Et si les personnes qui nous réconfortaient étaient des robots ? C’est en tout cas le projet d’une nouvelle application testée en France, mijotée entre les murs de l’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. L’ambition de cette application, déjà expérimentée dans une quarantaine de villes, est de prévenir la détresse des jeunes et leur instabilité psychologique. Et elle part d’un postulat simple : lorsque quelqu’un ne va pas bien, souvent, la manière dont elle est consolée passe par une tape dans le dos et un geste d’encouragement… et souvent, ce n’est pas suffisant.
À l’ère des nouvelles technologies, est-ce qu’on se consolerait moins bien les uns et les autres ? Au point de déléguer la tâche et de l’automatiser ? Bon, l’application n’est pas aussi défaitiste, certes elle propose des astuces, des exercices de relaxation, mais géolocalise également les spécialistes et les médecins à proximité. Comme quoi, le relai vers les humains n’est pas prêt de s’arrêter (heureusement).