Vous êtes lassé(e) de cette phrase prononcée par votre ami qui louche sur son téléphone en faisant mine de vous écouter ? La prochaine fois, prenez un billet d’avion et invitez-le au « Fat Boar« , un pub situé au Pays de Galles. Leur solution contre les accros au téléphone ? Une réduction de 25% sur l’addition de ceux qui éteignent leur téléphone pendant leur repas ou leur verre.
À l’entrée, vous devez insérer vos téléphones dans des boîtes dont seuls les employés du bar détiennent la clé. À vrai dire, cette mode de la déconnexion devient un argument de vente : l’année dernière, on vous parlait déjà de ces artistes qui prévoient des enveloppes dans lesquelles ranger son téléphone pendant le concert. Et si cela devenait le nouveau cheval de bataille des marques, nous faire apprécier le temps que l’on passe sans le travers d’un écran.
C’est un peu la question à laquelle répond l’étude annuelle de Médiamétrie intitulée « Année Internet 2017 » parue cette semaine. Bon déjà, pour ceux qui s’imaginaient encore que le PC était à la mode, c’est râpé : 40% des connexions Internet se passent sur smartphone, et ce chiffre s’élève à 65% chez les 15-24 ans.
Et encore, il faut être précis : 87% du temps passé sur smartphone est consacré aux applications, avec une belle place laissée aux réseaux sociaux et aux plateformes vidéo, et ce chiffre passe à 92% quand il s’agit des 15-24. Encore plus précis ? 36% du temps total passé sur Internet est dédié aux plateformes détenues par les GAFAM, avec 64% des Français qui s’y connectent au moins une fois par jour. Autrement dit, les pratiques des français sont de plus en plus polarisées, et… Pour notre plus grand plaisir, elles impliquent toujours plus les réseaux sociaux.
Vous en avez peut-être entendu parler, on vous l’a peut-être conseillé, mais le buzz de la semaine, c’est sûrement la promotion de l’application Vero. Le concept ? Un réseau social classique, sans atout particulier par rapport à ceux que vous avez dans votre téléphone, si ce n’est le discours associé : pas de publicités, pas de données revendues aux entreprises, comme c’est le cas pour nos chères GAFAs.
Vous pouvez partager vos photos, géolocalisations et cie en totale sérénité… Ou presque. Il faut dire que quand on évoque l’éthique dans un discours de marque, il faut s’attendre à être scruté de près. C’est le cas des internautes, initialement excités par l’initiative, avant de découvrir que l’application collectait in fine des données et appliquait des trackers sur sa plateforme. Sans compter la déception relative au bug de l’application une fois le million d’utilisateurs dépassé… Dommage.
Le pire qui puisse arriver à Snapchat, c’est qu’une personne influente lui lance une pique en public. Ça tombe mal, c’est exactement ce qui s’est déroulé cette semaine, dans un tweet de la star des jeunes, Kylie Jenner (jeune soeur de Kim Kardashian, pour ceux qui vivraient dans une grotte). Cette dernière disait simplement : « je suis la seule à ne plus ouvrir mon application Snapchat ? Trop triste« … Triste en effet, surtout pour la bourse : la plateforme concernée y a enregistré une baisse immédiate de 6%, l’équivalent de milliards de dollars.
Pourquoi ? Parce que, d’après les experts, le modèle économique de Snapchat est si volatile et instable, que chaque petite poussière dans le rouage peut potentiellement faire sauter la machine, ou, du moins, tétaniser ses investisseurs. Bon, en vérité, des médias américains s’écharpent déjà pour prouver que Kylie n’a pas « fait plonger » la firme, mais a plutôt contribué à accélérer sa chute en Bourse… Sur le web, il suffit d’un rien pour mettre le feu aux poudres.
Les internautes sont merveilleux, surtout lorsqu’ils essaient de résister à leurs pulsions. Ce mercredi 28 février se déroulait la « journée mondiale sans Facebook« , qui, comme son nom l’indique, consiste à se passer de l’application 24h voire de supprimer son compte temporairement. Ce qu’on ne vous dit pas, c’est que cette journée a été organisée… sur Facebook, par des utilisateurs qui souhaitent lutter contre l’addiction aux réseaux sociaux et inciter la plateforme à réguler les publicités qui y sont diffusées.
Bon, c’est un peu comme si des végétariens organisaient une manifestation en dînant au Buffalo Grill, mais pourquoi pas. En revanche, on remarque ce même jour que le hashtag qui apparaissait en tête sur Twitter était « #JournéeSansFacebook« . En définitive, il s’agit plus de basculer vers d’autres réseaux sociaux pour assouvir ses pulsions sociales plutôt que de mettre une croix sur elles… Ah les internautes et leurs contradictions !