C’est toujours la même histoire

Des décennies après, même scénario. À l’époque, Microsoft était attaqué de toutes parts pour son monopole abusif à travers son navigateur Explorer. Désormais, c’est Google qui en fait les frais, et essuie en ce moment même deux accusations d’abus de position dominante. Au point où la commissaire à la concurrence européenne, dans le magazine The Telegraph cette semaine, évoque l’hypothèse de démanteler purement et simplement le moteur de recherche.

Jusque-là, de nombreux activistes pour la liberté numérique avaient soulevé la question : le moteur de recherche occuperait une place abusive, en monopolisant 90% des requêtes effectuées dans le monde, et en accumulant des gains – 100 milliards de dollars – au point de ne plus savoir quoi en faire. Dès lors, des solutions étaient proposées : puisqu’il est un moyen primordial d’accéder à l’information, il s’agirait de faire tomber l’algorithme de recherche de Google dans le domaine public. C’est-à-dire considérer qu’il représente un bien commun, puisqu’il détermine notre accès au réel à tous (bien souvent influencé par le moteur de recherche). Pas sûr que le mastodonte se laisse faire…