De nos jours, l’infidélité est partout, même là où on ne l’attend pas. Sur les réseaux sociaux, certains influenceurs préfèrent changer de camp. C’est le cas des Fooders. Vous avez déjà dû tomber une fois sur une photo de salade colorée sur Instagram, labellisée « #HealthyFood », et bien la prochaine fois vous la verrez sur Snapchat. Oui, oui. Malgré le fait qu’Instagram soit la plateforme parfaite pour vous faire saliver, l’introduction de la publicité et le nouvel algorithme d’organisation du feed – par intérêt et non chronologique – rend la vie dure aux Fooders… Qui doivent trouver un autre moyen de se démarquer. Ca tombe bien, Snapchat est un média réactif. En revanche, les Fooders le reconnaissent, il va leur falloir du sang-froid pour percer dans la Snapsphère. Si ils avaient des hashtags sur Instagram pour gagner en visibilité, qu’ont-ils désormais ? La question de la viralité sur Snapchat est un mystère qui reste entier, mais sans doute plus pour longtemps.
Cette semaine, on s’attendait à l’annonce d’un énième algorithme ultra-personnalisé qui détecte nos micros-expressions à partir du contact sur le clavier et… même pas. Facebook nous annonce ce à quoi on s’attend le moins aujourd’hui quand il s’agit de faire des suggestions : des humains. Oui, oui, ce sont bien des humains et non des robots qui vont suggérer aux utilisateurs américains de Facebook des événements sympas à proximité de chez eux. Facebook a employé des équipes consacrées à certaines villes qui recueillent les bons plans et recommandent des événements sur la base de leur opinion. Ces événements apparaîtront dans le fil d’actualité sous la forme d’une publication suggérée. Pourquoi cet élan d’humanisation ? Peut-être parce qu’il y a une tendance à la ré-humanisation qui résiste à l’invasion des bots, et qui a comme arme l’émotion, la surprise… Des choses que les bots ne sont pas encore en mesure d’égaler, heureusement.
Vous vous souvenez de la salle audiovisuel de votre lycée ? Si certains ne l’ont peut-être pas connue, les autres ont sûrement en tête les ordinateurs Windows 98 et les caméras poussiéreuses mises à la disposition des élèves… Hé bien c’est un peu comme les Youtube Spaces, ces salles ouvertes aux Youtubeurs pour chercher le jackpot de la vidéo au million de vues. Avec plus de moyens, on vous l’accorde. Cette semaine, on apprend que Youtube – propriété de Google – compte former ses nouveaux élèves à la réalité virtuelle. Pourquoi ? Parce que Google va sortir une nouvelle plateforme de VR appelée Daydream et il serait trop bête que personne ne puisse l’utiliser. Si vous êtes Youtubeur à plus de 1000 followers, vous pouvez vous rendre dans les locaux parisiens de Google pour exploiter la star des caméras 360° et d’autres gadgets… En gros, cet eldorado de création permet à Google de promouvoir ses outils grâce au rayonnement de ses stars. Après tout, pourquoi faire de la publicité quand on a autant d’ambassadeurs ?
La richesse et la densité des échanges, des informations et des interactions sur le digital ont de quoi faire tourner la tête… et devenir addict. Qui n’a pas consulté Facebook pendant une réunion qui s’éternise, un film un peu trop lent, une conversation peu stimulante ? A ce rythme, pas étonnant qu’on perde de l’attention… Une étude parue cette semaine nous le confirme : des étudiants ont été observés à leur insu pendant leur navigation sur le Web, et devinez quoi ? On découvre que leur concentration sur une seule tâche ne dure que… 31 secondes. À l’issue de ce délai, ils craquent, consultent Facebook et mettent ensuite 15 minutes à se reconcentrer sur leur travail. Vous comprenez l’impasse ? 31 secondes de travail pour 15 minutes de reconcentration, pour 31 secondes de travail…
Rassurez-vous, on n’allait pas vous laisser filer sans vous parler une dernière fois des Cannes Lions. Si vous n’y étiez pas, ou pire, pas invité, pas de panique, il y a quelques points à retenir. Un événement en particulier, qui n’est peut-être pas encore noté sur vos agendas : le mariage entre création et data. Cannes est l’occasion de célébrer la créativité des agences, à laquelle s’ajoute désormais la technologie et la data qui ont considérablement changé le modèle d’achat d’espace. Les lauréats ont démontré que le travail créatif se conjugue avec des méthodes de targeting plus précises et tous deux garantissent le succès d’une campagne. On est encore au début de cette romance, célébrée par la catégorie Creative Data des Cannes Lions !