Ils envahissaient nos télévisions au début des années 2000, et voilà qu’ils débarquent dans nos mobiles cette semaine : l’application Pokémon Go s’élève déjà à 8 MILLIONS de téléchargements aux Etats-Unis. Vous circulez dans la rue, et grâce à la géolocalisation et l’appareil photo du smartphone, l’application fait apparaître sur votre écran des Pokémon en réalité augmentée que vous devez attraper. Comment Nintendo a pu envoûter autant de jeunes des années après la vague Pokémon ? Sûrement parce que le concept n’attendait qu’un environnement technologique pour renaître… et que ce dernier coïncide parfaitement avec l’univers de la série. Finalement, le succès est issu d’une rencontre entre une idée forte et une technologie adaptée, qui a pour vertu d’enchanter le quotidien. Les trajets routiniers deviennent des chasses héroïques aux Pokémon, et les paysages trop souvent vus peuvent à nouveau nous émerveiller…
Les études passent et se ressemblent : les français regardent de moins en moins la télé. Cette semaine, la sortie de l’application Molotov TV compte bien changer la donne. Avec le soutien d’Apple, la start-up française a décidé de bouleverser l’expérience télévisuelle. Vous pouvez enregistrer des émissions, voir des replays, rechercher des programmes en fonction de mots-clés, recevoir des suggestions… Bref, le Netflix des programmes. L’interface est épurée et personnalisée : Molotov TV jette son cocktail à la figure des chaînes pour mettre en avant les programmes et leurs genres. L’initiative repose donc sur cette question : jusqu’où regarde t-on encore la télé par le prisme des chaînes ? La réponse se situe au coeur même de la marque média et de la clarté de son positionnement… L’entreprise de Molotov TV est d’exploiter un terreau traditionnel, la télévision, en cherchant à le renouveler grâce à la technologie des applications (de l’ubériser en somme). Mais pas si vite, les chaînes préparent leur mutation depuis longtemps…et certaines n’ont pas encore donné leur accord à Molotov TV… Affaire à suivre.
Cette semaine, la télévision est sur tous les fronts… et les canaux. On apprend que Twitter a signé un contrat de diffusion avec Bloomberg pour retransmettre en live quelques programmes sur sa plateforme, en plus de CBS pour les conventions démocrates et républicaines. Après la diffusion de compétitions sportives le mois dernier, l’application compte manifestement se faire un nom dans le live-streaming. Est-ce si étonnant que les programmes migrent de cette façon ? Peut-être pas, quand on observe l’usage que font les spectateurs de Twitter. Pas une émission, même en France, ne trouve pas son écho sur les réseaux sociaux, son hashtag et son commentaire en Live par les internautes. En signant ces contrats, Twitter ne fait que centraliser et nous permet de ne regarder qu’un seul écran au lieu de deux… La vidéo devient le contenu vers lequel convergent tous les réseaux sociaux.
Quand on a peur de se faire hacker, la meilleure solution… C’est de le faire soi-même. En tout cas, c’est ce que nous évoque l’opération autour de la sortie de la saison 2 de la série « Mr Robot ». Mais oui, vous savez cette série futuriste autour d’un cyber-justicier ! 3 jours avant la sortie officielle, la production a diffusé une interview des acteurs sur Facebook Live qui s’est interrompue au bout de 20 minutes à la manière d’un hacking d’Anonymous. Et hop, le premier épisode est diffusé dans la foulée… Tout cela est orchestré par la production qui a bien pris soin de faire disparaître l’épisode après sa diffusion. Sauf que… celui-ci a ensuite été réellement piraté par les internautes qui l’ont enregistré et mis en ligne sur d’autres plateformes. Le hackeur hacké finalement. Ce qui peut apparaître comme un inconvénient participe finalement à l’imaginaire de la série…
Cette semaine, les habitants des Îles Féoré ne manquent pas d’inventivité. Un projet appelé « Sheep View 360″ a été mis en place pour cartographier l’île et rétablir l’injustice : celle-ci n’est pas référencée sur Google Street View. Pourquoi ? Parce que le mastodonte n’a pas encore envoyé d’effectif pour couvrir la région… A ce titre, les Féringiens ont plus d’un tour dans leur sac : ils ont équipé des moutons de caméras 360° qui se contentent de gambader dans les régions reculées pour que les données soient ajoutées à la carte mondiale de Google. Bon, on fait comme on peut. Mais cette initiative soulève une question : quel est l’impact sur le tourisme lorsqu’une région n’est pas correctement référencée sur la plateforme d’une GAFA ? A l’heure où le réflexe est de consulter son téléphone pour trouver un restaurant, un spectacle ou un voyage, gare à ceux qui tardent à se digitaliser. Houellebecq le disait déjà à sa manière, aujourd’hui, la carte (Google map en l’occurrence), précède bel et bien le territoire.