Cette semaine, les Applelovers ont écouté avec dévotion la grande messe proférée à l’occasion de la Keynote. Tout le monde connait la keynote, c’est cette conférence où Apple nous dévoile ses nouveautés et nous explique en filigrane pourquoi on dépensera 200 euros de plus. Hé oui, le iPhone 7 et son fils le 7Plus sont sortis. Apple a comme toujours annoncé de grandes améliorations (photo, audio, autonomie) et le lancement des écouteurs sans fil en bluetooth (179 € non négociable quand même) et son corollaire l’enterrement de la prise jack. L’ENTERREMENT DE LA PRISE JACK. Apple prend un malin plaisir à nous enlever les choses chères à notre coeur. La prise jack n’est-elle pas la clé de toutes les soirées des millenials qui jouent les DJs grâce à la musique sur leur téléphone ? Le symbole de notre cher walkman 80’s pour les plus âgés ? Bon, Apple n’est pas si cruel et nous offre la passerelle entre le présent et le futur : un adaptateur. Le temps de nous habituer à changer d’ère ! Si Apple dit que la prise jack est dépassée, c’est qu’elle doit l’être. La messe est dite.
On vous parlait dans une news précédente de la possibilité que les GAFAs deviennent les universités de demain, vous vous souvenez ? Et bah on ne pensait pas avoir raison aussi tôt que… cette semaine. En effet, après la certification digitale de Google, Facebook entend bien s’imposer dans le monde des diplômes. Il y a un an, la plateforme sortait « Blueprint« , un site pour maîtriser les outils Facebook. L’achat publicitaire, la mesure des performances, tout y est. Elle annonce cette semaine que vous pourrez certifier vos connaissances courant septembre grâce à un examen en ligne. Les futurs bacheliers du digital auront le choix entre « Planification » et « Achat« , et obtiendront une « insigne » Facebook, qu’ils pourront fièrement montrer à leurs employeurs. Peut-être même que ces certifications dépasseront la valeur des diplômes universitaires sur le marché du travail… On se demande comment ces dernières vont riposter…
Et si le web et la technologie avaient inventé une forme d’architecture universelle ? C’est en tout cas ce que suppose cette semaine cette journaliste de The Verge. Hé oui, le web a beau être l’endroit où sont sensés se cotôyer toutes les cultures, il n’en reste pas moins que les images postées sur les réseaux sociaux ont tendance à s’uniformiser. D’où vient cette esthétique ? Des start-ups américaines bien sûr ! Des pièces épurées, des fonds blancs, des tables en bois, des plantes passées au bistouri envahissent les imaginaires de la population d’internautes, et deviennent la mode qui prédomine. Essayez de différencier un salon danois, australien, new-yorkais sur AirBNB. Les trois arborent un certain minimalisme. De même les foodistas sur Instagram placent leurs salades sur des tables en bois à côté d’une plante taillée de près. A croire que le monde a été recouvert d’un filtre Instagram… Il faudra s’y faire ! Les réseaux sociaux, à force de mettre l’accent sur l’image deviennent des vecteurs de communication visuelle qui influent de plus en plus sur les tendances du monde physique. Une question subsiste : ils reflètent la réalité où ils l’inspirent ?
Question bizarre: Vous aurez préféré vous rencontrer vous-même : 1. Sur le web 2. En réalité ? Pourquoi cette question ? Because l’essor du web nous fait désormais penser dans ces deux dimensions de nous-même, non ?! La nouvelle start-up qui fait parler d’elle cette semaine, The Social Index, est là pour nous le rappeler. A quoi sert-elle ? A nous stalker. Bon, pas exactement. En gros, les entreprises ou les particuliers peuvent faire appel à cette start-up qui se charge de collecter et de synthétiser des données sur l’empreinte digitale de quelqu’un pour mieux la connaître… Avec son accord, ouf. Tout s’inverse : notre présence physique ne devient que la surface de notre personnalité, dont la teneur véritable se trouve sur le Web. Comme si on considérait que l’empreinte digitale de quelqu’un nous révélait davantage à son sujet, comme si il y avait étrangement plus de vérité dans l’image que l’on renvoie sur Internet que celle du monde physique. On en finira jamais avec cette question: Internet, prolongement ou manipulation de notre identité ?
Si on vous dit « chatbot délinquant« , vous y croyez ? C’est pourtant le résumé d’une histoire qui s’est déroulée en Suisse l’année dernière : un couple d’artistes a développé un bot placé sur le Dark Web, muni d’un budget hebdomadaire de bitcoins. Le dark web ? C’est l’Internet crypté, celui qui nécessite un logiciel d’anonymisation pour y accéder. Et comme son nom l’indique, il n’y a pas que des choses jolies jolies… Le bot a donc tranquillement dépensé sa monnaie numérique en achetant des substances illicites, et en les renvoyant à la galerie de ses développeurs, sans même avoir été programmé pour cela… Pour finalement être « arrêté » (ou plutôt identifié par les autorités sur le Dark Web)… Oui, oui, un chatbot arrêté. La justice a ensuite tranché grâce à l’algorithme du bot: comme ils l’assuraient, les artistes voulaient juste exposer les risques éthiques des chatbots. Au vu de leur émulation, pas étonnant que cette histoire ressorte aujourd’hui… Les questions soulevées sont celles-ci : si un bot devient hors de contrôle, comment l’incriminer ? Sont-ils au-dessus des lois ? Et bah… Ca nous pose une belle colle.