Vous l’aurez sans douté remarqué, lorsque vous cherchez un lieu spécifique, Google vous informe de ses heures d’affluence, et même de la durée moyenne de passage sur place. Par exemple, tapez le nom du bureau de Poste le plus proche de chez vous, et vous saurez qu’en général, celui-ci est beaucoup plus animé entre 15 heures et 18 heures. C’est toujours bon à savoir. Mais à tous ceux qui en ont marre d’écumer tous les cafés de Paris à la recherche d’une petite place en terrasse, Google entend aller plus loin …
Prochainement, « Popular Times » – c’est son nom – offrira ces données en temps réel ! Notamment grâce aux données anonymes de géolocalisation, recoupées avec les estimations d’affluence, fini les randonnées pour trouver une place au restaurant. Par contre, on ne peut s’empêcher de penser à l’effet inverse : si tout le monde consulte Popular Times, et décide du coup d’aller au même endroit au moment qu’il pense stratégique… Il se pourrait bien que la queue devienne interminable à nouveau. Un phénomène que l’on pourrait appeler le Waze Effect.
Ce n’est pas si marrant d’être un Youtubeur. Malgré tous les articles de presse et les rumeurs qui courent au sujet de la prétendue fortune de la plupart des Youtubeurs, il semblerait que la vérité soit bien autre. Pour compenser la faible monétisation des audiences vidéos YouTube, Tipeee lance une plateforme de financement participatif sur laquelle les fans soutiennent leurs vidéastes au moyen d’un pourboire mensuel. Du coup, qu’est-ce que ça change ?
Et bien, d’abord, que les revenus engrangés découlent d’une préférence et d’une volonté d’encourager le vidéaste sur le long-terme, et permettent surtout de récompenser la qualité des contenus. Une nouvelle source de revenu qui permettra sans doute de limiter la course à l’audience et toutes ces vidéos violentes ou plagiats en quête de viralité au détriment de la qualité. Seul bémol : il est évident que les auteurs de vidéos à l’attention des plus jeunes seront moins privilégiés que ceux qui visent le grand public. Effectivement, on attend moins d’un jeune adolescent qu’il mette la main à la poche que quelqu’un de plus âgé…
Quand on vous disait que le conflit entre Snapchat et Facebook n’en était qu’à ses débuts, on n’avait peut-être pas tort : cette semaine, Instagram – propriété de Facebook – rend possible les vidéos en live ainsi que les vidéos et photos éphémères dans la messagerie instantanée… Bon, la référence à la marque au fantôme jaune commence à se faire sentir, vous trouvez-pas ? En tout cas, le live durera maximum une heure, vous pourrez notifier vos amis juste avant, et activer ou désactiver les commentaires. Un Périscope dans un Instagram en somme… et peut-être une bonne nouvelle pour les marques.
Jusque là, Instagram nous éloignait au maximum de la spontanéité et du temps réel au profit des filtres et de nos publications parfaitement maîtrisées. En attendant son prochain basculement dans le e-commerce, si l’envie vous prend de montrer les coulisses à votre audience, plus besoin d’attendre que celle-ci daigne ouvrir son application et scroller vos publications. Tentez le live 😉
Qu’il était beau le rêve du numérique : un espace où chacun peut s’exprimer, où la confrontation des idées est de mise, un espace d’échange et de démocratie… Jusqu’aux algorithmes. C’est le signal d’alarme de Wired cette semaine, qui évoque la manière dont le web se fragmente de plus en plus en îlots d’opinion, et ce à cause des algorithmes qui organisent nos fils d’actualité sur les réseaux sociaux… Le problème ? Les réseaux sociaux comme Facebook, par exemple, font semblant d’ignorer qu’ils deviennent des sources d’information majeures pour les jeunes générations. Et alors ?
Et alors il s’agirait moins de favoriser dans nos feeds les publications qui susciteront le plus d’engagement, mais plutôt celles qui sont éloignées de notre zone de confort et de nos opinions. En assumant cette responsabilité, selon Wired, Facebook contribuerait aux conditions techniques du débat d’idées. À la place, les articles qui s’amoncellent sur nos feeds sont généralement en adéquation totale avec nos points de vue, et ne défient que très peu nos certitudes. L’auteur donne un exemple : il découvre par hasard un article en faveur de Trump qui a suscité des millions de réactions et d’engagement… Sans qu’il ne soit jamais apparu dans son feed (pas sûr qu’il lui aurait fait changer d’avis, cependant 😉 ).
On vous parlait des progrès d’Amazon pour faire lire les enfants, mais cette semaine, c’est au tour de Youtube d’aménager une place aux plus petits. Youtube Kids, c’est une version édulcorée de notre Youtube classique, entièrement pensée pour les 3 à 9 ans : au placard les commentaires, les likes et les partages, les publicités à tout va – même si il y en a encore – juste des contenus adaptés aux enfants comme leurs dessins animés préférés.
Youtube a prévu de gronder les plus gourmands: un minuteur est intégré afin que les parents supervisent la durée de visionnage, la possibilité de blacklister des vidéos, et même d’avoir le bilan de ce qui a le plus intéressé les enfants… Décidément, Youtube a donné du sien pour faire partie de la famille. Les enfants sont à la portée des tablettes, des télévisions, des jeux vidéos, parfois même des réseaux sociaux et ce depuis plusieurs années. On est presque étonné que cette prise en charge des enfants soit aussi tardive, alors même qu’ils sont les premiers à vivre en plein dans l’ère digitale, sans en avoir connu le basculement…