Au cours de notre vie numérique, et comme dans la vie réelle, nous laissons des traces… Partout. De notre blog de cuisine ouvert en 2007, laissé à l’abandon avec deux recettes, à notre compte Facebook, le web regorge de nos données, parfois éparpillées sur des sites dont on ne se souvient pas le nom. Sauf que le web n’oublie rien, et que les polémiques liées à la confidentialité des données se font de plus en plus entendre.
Ça tombe bien, deux entrepreneurs suédois ont décidé d’organiser notre fuite du Web. Le site « deseat.me » s’occupe de détecter en quelques minutes tous les sites sur lesquels on est inscrit et de nous fournir les liens de suppression sur un plateau… Et apparemment, les demandes de disparition sont de plus en plus nombreuses. Et oui, bien que le web nous apparaisse comme l’outil du temps réel et de l’instantané, il porte aussi notre histoire… D’où la nécessité d’enterrer pour de bon ce MySpace gênant ou ce journal intime en ligne de nos années d’initiation au web. Et si cette prise de conscience générale vis-à-vis de la confidentialité changeait nos pratiques ? Sans doute notre identité numérique s’alignera sur notre vie réelle…
Cette semaine, Google annonce que les Suggestions, parfois « étranges » lorsque l’on recherche un mot sur le moteur, seront (enfin) cleanées. Certaines d’entre elles faisaient même l’objet de mèmes très viraux. Par exemple, tapez sur le moteur « les hommes sont » et vous trouverez en suggestion : « des cochons » ou « menteurs ». Tapez « les femmes sont », et vous trouverez : « folles », « chiantes », « perfides »… Pas joli-joli.
Comme le rappelle Google, ces suggestions sont gérées par un algorithme qui prend en compte la fréquence des mots ou des formules recherchées et la diversité des informations sur le web. En somme, ces suggestions reflètent… le contenu du web. Du coup, à qui la faute : aux internautes pétris de préjugés ou à l’entreprise qui laisse un algorithme en roue libre ? Difficile à dire. D’où la nécessité pour l’entreprise de filtrer cette saisie semi-automatique, qui peut être considérée comme objective, validée par Google et qui peut parfois changer notre perception des choses.
Et si votre smartphone en disait plus que vous ne le pensiez ? La réponse est OUI selon la première étude sur ce sujet parue cette semaine. Jusque là, jamais une étude n’avait corrélé l’usage de tel ou tel téléphone avec la personnalité de son utilisateur. Les chercheurs ont tiré un profil global des 500 Apple-addict et des Google-phile interrogés.
Et les résultats sont sans appel : les utilisateurs d’Android seraient essentiellement des hommes, relativement âgés, qui font généralement peu attention à la valeur de leur combiné. À l’inverse, les utilisateurs d’iPhone seraient essentiellement féminins, plus jeunes, et accorderaient une valeur particulière à leur objet. L’étude va même plus loin : globalement, les utilisateurs d’Android sont caractérisés par leur honnêteté, tandis que la iPhone-team serait plus extravertie… Mais quand on sait que le marché du mobile est dominé par ces deux OS, on se dit que ça fait beaucoup de monde dans le même panier, non ? En tout cas, les chercheurs rappellent que ces objets sont bel et bien devenus des extensions de notre identité…
Cette semaine, Amazon a fait fureur avec la diffusion de sa vidéo de présentation de son premier supermarché « Amazon Go ». La particularité ? Un magasin sans queue, sans caisse, sans rien en fait. Quoi ?? En gros, lorsque vous entrez dans le magasin, vous vous identifiez à votre compte Amazon. Ensuite, vous pouvez faire vos courses, et sortir tranquillement sans payer… sauf que vos achats sont débités directement de votre compte Amazon – ce serait pas drôle sinon – grâce à des caméras et des capteurs installés dans le magasin même.
Bon, pour le moment, ce magasin n’est accessible qu’aux employés d’Amazon, à Seattle. Mais l’entreprise compte bien s’attaquer au secteur en ouvrant 2000 magasins dans le monde… Fini la queue interminable, et bonjour la coïncidence complète entre digital et physique. Bah oui, Amazon part bien d’un constat : les gens achètent de plus en plus sur Internet, détestent faire la queue mais préfèrent acheter leurs oignons au supermarché qu’en ligne (on les comprend). Du coup, mixons les deux ! On n’est sûrement qu’au début de ce déferlement étrange du digital dans nos habitudes chéries du monde réel. A vos marques !
On vous le disait plus haut, le digital envahit le monde physique… Jusqu’à ce que ce dernier reprenne le dessus (parfois). On découvre que les ventes de vinyles ont dépassé celles des téléchargements de musique en Angleterre la semaine dernière, à 2,4 millions contre 2,1 millions de ventes… Bon d’accord, de manière générale, on sait que les téléchargements (légaux hein) de musique sont beaucoup plus populaires, notamment en raison du prix, de l’accessibilité…
Mais pourquoi cette résurgence soudaine du vinyle ? Sûrement parce qu’à l’approche des fêtes, les mélomanes préfèrent offrir un objet physique qu’un abonnement à Deezer, et ce, alors même que le second offre un plus large choix. Dans nos esprits, le cadeau représente encore plus de valeur lorsqu’il est matériel, et beaucoup moins lorsqu’il est intangible. À ce niveau-là, les habitudes peinent à se convertir… Ajoutez à cela la mode rétro du vinyle (on vous parlait même de Vinylize cet été, ce site qui permet de faire un vinyle à partir d’un morceau Soundcloud) et c’est assez pour que le numérique perde cette bataille. Merry Christmas !