La sphère éducative se confronte de plus en plus à la question du digital : faut-il intégrer des outils numériques dans la pédagogie? Faut-il privilégier l’écriture manuscrite ? Faut-il favoriser les outils coûteux au risque qu’ils soient réservés à une élite ? Cette semaine, l’entreprise Nearpod choisit son camp en investissant 9 millions de dollars dans la technologie et les contenus interactifs destinés à l’apprentissage pour mômes ultra-digitalisés. Et ces derniers peuvent réserver des surprises : cette semaine, un enfant de 10 ans a reçu 10 000 dollars de Facebook pour avoir trouvé une faille dans l’application Instagram. Quand on pense qu’on passait nos jeunes années à regarder Dorothée au lieu de coder…
Dans un climat de défiance généralisé, pas étonnant qu’on veuille à tout prix savoir de quoi se compose ce qui nous entoure, au risque de tout démystifier. Cette semaine aux Etats-Unis, la firme Consumer Physics a soumis à Kickstarter un scanner portatif qui détecte les molécules de certains objets, et plus particulièrement des aliments dans le but d’analyser tout ce que l’on ingère. Un diktat de la transparence qui laisse peu de place au levier publicitaire faisant appel à nos émotions plus qu’à la composition précise de ce que l’on ingurgite. Cependant, savoir n’est pas comprendre : si le scanner vous dit que vous avez ingéré un lycopène tétraterpène de la famille des caroténoïdes, serez-vous avancé ? Non, mais vous aurez juste mangé une tomate.
Après plusieurs opérations chirurgicales, la plateforme Apple Music risque à nouveau de passer sous le bistouri lors de la conférence annuelle des développeurs en juin. L’entreprise annonce cette semaine un énième ravalement de façade pour rendre son service plus intuitif, alors qu’elle célèbre à peine son premier anniversaire. Cependant, à force de vouloir sans cesse améliorer l’expérience utilisateur, on laisse peu de chance aux gens de s’approprier le produit… Et on crée une perpétuelle insatisfaction. C’est peut-être comme la chirurgie, à force d’en faire… On n’est jamais sûr du résultat.
Nous avons tous assisté à ce moment gênant où un enfant pleure et hurle dans un lieu public. Pour la maman, il est déjà difficile de déchiffrer les cris de son enfant, de les entendre elle-même mais aussi de subir les réactions autour d’elle… Excepté dans ce vol qui reliait New-York à Long Beach le week-end dernier : la compagnie aérienne JetBlue a célébré la fête des mères en faisant une remise de 25% sur un prochain vol à chaque enfant qui pleure. Le marketing modifie de manière immédiate la perception des gens et tourne positivement un événement négatif : quatre bébés qui éclatent en sanglots est égal à un vol offert à l’ensemble des passagers. La campagne avait, certes, pour but de séduire les passagers de l’avion mais surtout les 450 000 internautes qui l’ont liké sur Facebook !
À chaque fois qu’une application publie le nombre de vues de ses contenus par jour, on tombe de notre chaise. C’est le cas cette semaine avec Flipagram, qui a atteint les 4,2 milliards de vues par jour. Pour information, 4 milliards c’est également l’estimation de la population globale d’Afrique en 2100… C’est dire l’engouement pour cette appli qui permet de créer des mashups de vidéos et de photos que l’on retrouve sur Facebook ou Instagram. Elle prend d’ailleurs le même chemin que ces deux derniers, en intégrant de nombreuses fonctionnalités dont l’incontournable messagerie instantanée, qui atteste la volonté d’autonomie de Flipagram vis à vis de ses concurrents.