Le monde de la téléphonie nous fait parfois penser aux saisons d’un télécrochet musical. Surtout quand on apprend cette semaine, de la part du CEO de Blackberry, l’aveu du déclin de sa marque phare… On se souvient avec mélancolie de ce fameux clavier azerty et de nos conversations passées sur BBM, avant qu’elles ne passent sur iMessage. Hé oui, une innovation vous hisse au sommet, avant d’être balayée par les suivantes. Désormais, l’entreprise ne construira plus elle-même ses téléphones et décide de se consacrer intégralement aux services et aux logiciels. Qu’est-ce que l’histoire de Blackberry sinon celle d’une pop star devenue has-been des années après son premier single ? Mais tout comme une popstar, la marque reçoit toujours des messages de soutien de la part des internautes qui racontent avec nostalgie leurs années Blackberry. Sur les réseaux sociaux, les ex-addicts à BBM se confient tandis que d’autres postent « Rest in Peace ». C’est finalement assez drôle que le déclin d’une marque ravive autant de souvenirs. Le smartphone s’est tant inséré dans nos vies, dans notre quotidien le plus intime, que sa chute nous la fait un peu ressentir comme celle d’un proche…
Hé oui, pas moyen de les éviter ! Dans l’actualité, les bots pullulent partout, sous toutes leurs formes. Cette semaine, les plateformes de création de bots Facebook, Kik ou Windows (oui Windows) font la course au succès et aux développeurs. On apprend que la plateforme de Windows attire déjà plus de 45 000 développeurs contre 34 000 pour Facebook. KIK s’en sort avec 20 000 développeurs et inaugure cette semaine le nouvel onglet de conversation « Mode et beauté ». Les plus hostiles aux tendances seront conseillés par des assistants stylistes en ligne… Les internautes pourront même inviter le bot dans une conversation avec leurs amis afin qu’il prodigue ses précieux conseils de robot. Peut-être même qu’il deviendra un membre éminent de leur bande d’amis, qui sait… Mieux encore, deux bots d’un même onglet réunis dans une même conversation pourront… Discuter ensemble. Et vous donner des conseils. Bon, plus il y a de bots, plus on rit, mais moins il y a d’humains. À quand un bot pour pallier la destruction d’emplois qu’opère la révolution des chat bots.
Ca y est, Snapchat n’existe plus. Enfin presque : elle s’est re-baptisée « Snap Inc. ». Ca fait un peu plus sérieux non ? En tout cas, ça permet à l’entreprise idole-des-jeunes de montrer qu’elle est bien plus qu’une application, surtout quand elle décide de dévoiler cette semaine ses nouvelles lunettes appelées « Spectacles ». Mais, pour quoi faire ? Bah pour snapper pardi ! Avec ces lunettes, vous pouvez filmer en temps réel la scène qui se déroule devant vous, afin de l’envoyer à vos contacts Snapchat ou la mettre en Story. De cette manière, snapper ne devient plus un moment à part entière, avec ce rituel de sortir son portable, d’aller sur l’application puis de presser sur un bouton… Mais s’immisce plus insidieusement dans notre quotidien : vous n’avez qu’à activer les lunettes, et la technologie s’en charge. Une aubaine pour les marques qui, grâce aux filtres sponsorisés, pourront sûrement bénéficier de l’outil… Mais oui, souvenez-vous : on vous disait cet été que Snapchat a déposé un brevet de reconnaissance d’images dans le but de mieux cibler la publicité via les filtres. Alors maintenant, imaginez des lunettes qui reconnaîtraient les marques en temps réel… Ou pire, une marque qui sponsoriserait notre regard sur le monde. Flippant.
Une chose qui ne manque pas aux politiques, c’est bien la volonté de passer maître en communication digitale. L’ensemble de la campagne des concurrents à la présidentielle américaine a irrigué le web à coups de répartie cinglante sur Twitter et de vidéos sur Facebook. Hé oui, les communicants politiques ont conscience qu’il y a une nouvelle bataille digitale à mener, et que celle-ci leur offre un espace formidable… C’est pas le New-York Times qui nous contredirait : à l’occasion du débat Clinton-Trump de cette semaine, un journaliste cite une étude qui atteste que 40% des américains s’informeraient sur Facebook. 5% seulement grâce à la presse écrite… C’est sûrement pour cela que les politiques se prennent au jeu, et développent, comment dire… Une maladie de la viralité. Chaque phrase, chaque photo avec un soutien, chaque poignée de main a vocation à être filmée, enregistrée, puis retransmise sur les réseaux sociaux. À en voir cette photo, le rassemblement de personnes physiques compte moins que le selfie et les likes qu’il récoltera sur le Web…
Vous aussi, on vous l’a déjà dit ? Vous savez, quand vous répondez au téléphone et qu’on vous reconnaît à peine à cause de votre voix enrouée… Et pour cause ! La voix dit beaucoup de nous, et la toute jeune start-up « Beyond Verbal » l’a bien compris. Son projet ? Détecter notre maladie à partir de notre voix. Cette semaine, l’entreprise a lancé une plateforme pour collaborer avec des universités et des hôpitaux à cet effet. Initialement, la start-up est spécialisée dans la détection des émotions et a récolté plus de 2 millions de samples pour perfectionner son machine learning. Après avoir déduit des corrélations entre la tonalité de la voix et les symptômes d’une maladie, elle compte désormais accumuler des samples grâce à l’application Beyond Clinic pour parvenir à son objectif… Peut-être même trouver, à terme, une technologie qui puisse suivre l’état de santé d’un patient grâce à ses caractéristiques vocales. Pour une fois qu’on récolte notre data avec notre permission et de notre plein gré, ça donne envie de donner de la voix. Vous pouvez d’ailleurs le faire avec l’application « Moodies« , qui analyse votre humeur 😉