SEMAINE #04 : DU 23 JANVIER AU 29 JANVIER

Deux doigts coupe faim

Si vous avez pour habitude de faire des selfies en faisant le signe « peace » devant l’objectif, vous feriez mieux d’arrêter. Un chercheur japonais nous informe qu’il est possible pour certains hackers de pirater… nos empreintes digitales. Quoi ? Il suffit de mettre en valeur vos jolis doigts à moins de deux mètres d’un objectif, de poster la photo sur les réseaux sociaux pour que des âmes mal intentionnées se chargent de reproduire vos empreintes digitales.
Hum, oui mais pour quoi faire ? Pour usurper votre identité en déjouant les systèmes biométriques. Par exemple, en ayant accès à un immeuble sécurisé, à débloquer un smartphone, ou à réaliser des transactions sur le web… Rien que ça. Bon, apparemment, il faut vraiment être un professionnel pour réaliser ce (triste) exploit. Cependant, avec l’évolution des paramètres de confidentialité, ces nouvelles techniques poseront peut-être problème à l’avenir : comment assurer notre sécurité numérique si ce n’est par une reconnaissance digitale ? Comme quoi, les mesures de sécurité du web ont encore des choses à apprendre, et devront sûrement sans cesse se renouveler…

No Limit

Cette semaine, c’était aussi les retombées médiatiques de l’investiture de Mister America… Enfin, Donald Trump. D’ailleurs, vous saviez qu’il est le premier président à avoir snapchatté son investiture ? Bon, on avait remarqué que les réseaux sociaux étaient la fer de lance de sa campagne, notamment sur Twitter, sur lequel il expliquait des morceaux de son programme (en 140 signes).
Sur Snapchat, en revanche, il snappait tranquillement son trajet en voiture jusqu’à la Maison Blanche, en notant « DEPARTING SOON !! THANK YOU AMERICA !!!! ». On voyait la route, les voitures, le paysage gris, bref, les coulisses d’une cérémonie nationale. Jusque là, Snapchat est bel et bien le réseau parfait des « coulisses », afin de montrer une autre image que celle, guindée et sophistiquée, des médias. Mais dans le cas d’une cérémonie politique, avec un protocole et une certaine mystique, n’est-ce pas contre-productif ? On craint que cette problématique n’ait pas été la première préoccupation de l’intéressé !

I Diot

Sommes-nous devenus bêtes ? Cette semaine, une étude démontre que le QI moyen a baissé dans les pays développés depuis les années 2000. Les recherches en neurosciences s’intéressent de plus en plus aux effets des outils numériques sur le cerveau. L’année dernière déjà, une étude menée par Microsoft nous informait de la baisse de notre temps d’attention moyen, qui était de 12 secondes en 2000 et passé à 8 secondes 15 ans après…
La faculté de se concentrer et de mémoriser, qui sont cruciales dans la formation de connaissances, sont altérées par l’usage d’outils numériques ; les informations qui nous parviennent ressortiraient aussitôt, sans laisser de trace. À l’avenir, la prolifération des objets connectés, de la réalité virtuelle, pourraient également affecter notre système de neurones… Heureusement, certains chercheurs pensent à des moyens de conjurer le sort : des exercices contre le trouble de l’attention. On parie même que ce sera une nouvelle matière à l’école !

Bon pour accord

Honnêtement. Qui, aujourd’hui, lit les conditions d’utilisation d’un réseau social ? Mais oui, ces 10 pages qu’on scrolle en 2 secondes jusqu’à cliquer instantanément sur « Accepter ». Petit problème, les mineurs aussi qui sont si prompts à utiliser les réseaux sociaux ne les lisent jamais, sauf qu’ils devraient en prendre de la graine.
Justement, cette semaine, une avocate britannique s’est chargée de simplifier le texte cryptique en mots simples. Au menu, responsabilisation des jeunes face à ce qu’ils postent, rappel des normes de censure, des données vendues aux entreprises, de la confidentialité, des informations conservées par Instagram etc… de manière très directe. Dis-donc, ce ne serait pas la première fois qu’on a une vulgarisation en bonne et due forme des conditions d’utilisation d’une plateforme ? À croire que les entreprises jouent la dissuasion avec de longs pavés qu’on rechigne à lire…

Made in Instagram

Cette semaine, c’est au tour du photographe amateur François Dourlen de passer à la télé. Comment ça ? Ce dernier tient un compte Instagram, fort de 103 000 abonnés, dans lequel il poste des photos où l’on voit des personnages de la culture populaire (Mario, Superman, la petite Sirène) insérés dans la vie quotidienne à travers un écran d’iPhone. L’infrastructure d’un monument devient les cheveux du personnage Vegeta, un panneau de signalisation devient Lucky Luke…
Enfin bref, des configurations créatives et originales qui enchantent le web. Le photographe a aussi réalisé une vidéo d’annonce de film pour la diffusion de Batman vs Superman sur Canal +, et on y voit un enfant déguisé saisir Batman qui virevolte à travers l’écran d’Iphone. Un exemple qui montre bien que les influenceurs du web ont aussi leur place sur le grand écran, alors même qu’on les confine dans la case « digital » ; et que, même en amateur, la photographie Made in Instagram n’a rien n’a envier aux pros. Nous, on est conquis !

Si vous voulez être le geek le plus cool ce week-end, sachez que… :

• Vous voulez être Spilberg ? Facebook vous aide (un peu) à réaliser votre rêve !
• Quoi de mieux qu’un beau paysage grâce à la hi-tech ?
• Un nouveau bot pour Google : dites bonjour à Lucky !