LES 5 ACTUS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER CETTE SEMAINE – SEMAINE #12
- 24 mars 2017
SEMAINE #12 : DU 20 AU 26 MARS
Qui a dit que les GIFS étaient inoffensifs ?
Cette semaine, pour la première fois aux Etats-Unis, va s’ouvrir un procès mettant en cause… Un GIF. On s’explique. Un journaliste américain de Newsweek et Vanity Fair a porté plainte après avoir reçu le tweet d’un anonyme sur son compte. Ce tweet contenait un GIF aux couleurs criardes, expressément fait pour déclencher chez lui une crise d’épilepsie. Oui, oui. Le journaliste ayant déjà parlé de ce problème dans ses articles, le bourreau s’est donc chargé de lui porter un coup numérique… via un GIF. Vous suivez ?
Une crise d’épilepsie de 8 minutes et une plainte plus tard, le twittos cyber-criminel est identifié et encourt désormais… 10 ans de prison. Comme quoi, faut pas trop blaguer avec les GIFs. Surtout, ça met en lumière un tout autre type de problème potentiellement causé par le numérique, loin du piratage ou de l’usurpation des données. À l’avenir, qui dit que des attaques physiques via le numérique ne seraient pas probables ? On réfléchira à deux fois avant d’enfiler un casque de VR…
Cette semaine, c’était l’heure de se réveiller pour Google
Après avoir affronté les foudres des marques, le mastodonte a pris des mesures pour enrayer la polémique. Attends, quelle polémique ? En gros, la plateforme publicitaire de Google a été boycottée aux US et UK à cause d’une enquête du Times. Cette dernière révélait que de nombreuses publicités étaient associées, à l’insu des annonceurs, à des contenus choquants d’incitation à la haine ou au terrorisme. Résultat : des contenus extrémistes se retrouvent à côté de bannières pour des associations caritatives. Niveau cohérence, on a fait mieux…
À la suite de ces révélations, la BBC, le Guardian ou même l’Oréal ont décidé de retirer leurs publicités de la plateforme ; de quoi faire flipper Google. Depuis, la plateforme a pris des mesures drastiques pour muscler sa liste noire, rendre plus transparent son service, renforcer son filtre de modération et offrir des paramètres de ciblage plus précis à ses clients. Apparemment, après la pluie… le beau temps !
Après les US, la France…
En cette période de présidentielles, vous vous étonnez de n’avoir que des publications avec lesquelles vous êtes d’accord sur votre feed Facebook ? C’est normal, et c’est le signe d’un « écho système », dénoncé cette semaine par le journaliste Raphaël Cosimano. Là où Facebook pensait nous « ouvrir aux autres », à l’altérité, aux nouvelles idées… Force est de constater que le pari est perdu, d’autant plus à chaque grande élection. En cause ? Ces fameux algorithmes qui nous jumellent avec les publications qu’on pourrait « liker », et qui nous enferment dans une caverne d’opinions de laquelle on ne sort plus.
On ajoute que sur notre feed, chacun voit ce que like l’autre, ce qui entraîne une forme de pression au conformisme… Et qui laisse présager des difficultés à entendre des voix dissonantes ou contradictoires. Et si ces algos préparaient un monde où plus personne ne se remettait en question ? Le mystère reste entier, bien qu’il reste quelques initiatives pour contrer ce système : suivre des personnalités dont on adhère moins aux idées ou liker moins spontanément des publications. La résistance par le clic est en marche !
#TurkishAirlinesHelpsSomalia
Et si l’avenir des Youtubeurs était l’humanitaire ? À rebours des critiques qu’on entend habituellement contre eux, Jérôme Jarre montre l’exemple cette semaine. À travers son projet #TurkishAirlinesHelpsSomalia, le Vineur international, tout droit venu de Savoie, a réussi à mobiliser un cargo et plus d’un million d’euros de nourriture et d’eau, pour lutter contre la famine en Somalie.
Quoi ? Son hashtag devenu viral, la compagnie aérienne a accepté de participer au projet, les internautes ont contribué à une levée de fonds et toutes les stars d’Hollywood se sont prêtées au jeu… Même Ben Stiller, qui compte faire un documentaire sur l’opération en cours. Attends, attends… Un ancien Vineur qui soulève des montagnes pour une cause noble ? Rien à dire, en cette période de campagne présidentielle, on attendait plus le geste d’un politique. Comme quoi, la popularité des Youtubeurs peut être le tremplin de belles initiatives !
Le premier bot électoral Français
On vous parlait dernièrement de ce bot qui interpelle les élus Républicains aux Etats-Unis, mais cette semaine, on vous parle de sa version française : VoxeBot. Bon. La différence, c’est que celui-ci n’est porté par aucun parti, et résulte d’une initiative citoyenne. Il se présente comme le « coach personnel pour les élections », et à quoi sert-il ? À faire de nous de meilleurs citoyens bien sûr ! Vous avez un doute sur un programme, vous ne connaissez pas tel homme/femme politique, vous êtes à la ramasse sur la campagne… VoxeBot répond à vos questions et vous résume l’actualité.
L’objectif est de rendre la politique plus personnalisée, à l’heure où il est franchement possible d’être largué devant certains discours des candidats… et à l’heure où les jeunes sont confinés dans une bulle d’information. Il faut bien une passerelle pour la faire éclater, non ? En tout cas, c’est une première pour un bot électoral français. Et nous, on vote pour !
