Vous vous souvenez sûrement de cette phrase du Petit Prince de St-Exupéry: « Dessine moi un mouton ». Et bien si le personnage avait vécu à notre époque, il y a des chances pour qu’il ait utilisé Autodraw, ce nouveau logiciel lancé cette semaine par Google. Le crédo ? « Fast drawing for everyone ». Et pour cause, le logiciel est doté d’une intelligence artificielle qui identifie chaque élément que vous tentez de dessiner pour en proposer une forme plus aboutie. Vous pouvez donc sélectionner ses suggestions au fur et à mesure de votre œuvre.
En gros, avec ce logiciel, vous pouvez être sûr de réussir votre dessin… Et c’est un peu dommage. À l’heure où chacune de nos actions est améliorée par des logiciels – nos calculs via la calculatrice, nos photos via les filtres – on se demande bien ce qu’on continuera à faire sans leur aide. Pour espérer bien dessiner, il ne faut pas un peu de persévérance ? Le plaisir qu’on en tire n’est-il pas de progresser justement ? En tout cas, fini les dessins d’enfants et leur naïveté. Avec « Autodraw », plus de ratures, de papa-maman-dans-une-maison-violette ou de soleil imparfait. C’est dommage, on les aimait tant…
Pendant le Super Bowl, les Etats-Unis avaient tremblé suite à la publicité pour Google Home, qui faisait se déclencher les assistants vocaux. Coup de com’ prémédité ? Même pas, puisque la publicité a été l’occasion de découvrir que les appareils s’activent simplement à la voix de n’importe qui. Et cette semaine, c’est trop tard : Burger King a compris le truc. Dans un spot télévisé diffusé aux Etats-Unis, le personnage demande « Ok Google, qu’est-ce qu’un hamburger Whooper ? ». Suffisant pour éveiller la colère des américains dotés d’assistants domestiques.
Ces derniers se mettaient à réciter la recette d’un Whooper trouvée sur Wikipédia… Pour le coup, peu de chances que ce ne soit pas anticipé par le géant du fast-food : se saisir d’une faille pour faire durer la publicité au sein même des ménages qui la regardent, on y aurait pas pensé. Dommage pour l’enseigne, Google a stoppé net le dysfonctionnement en un temps record, en dépit des polémiques qui avaient émergé depuis le Super Bowl. À croire qu’il aura suffi de faire entrer la concurrence pour que Google réagisse… !
Cette semaine, les scientifiques cherchent la petite bête. Et ils l’ont trouvée. À l’heure où l’intrusion dans nos données privées est de plus en plus contestée, des chercheurs de Newcastle ont trouvé une (énième) faille de nos smartphones. Lorsque vous manipulez votre écran tactile, sachez que celui-ci est équipé de capteurs silencieux qui mémorisent chacun de vos gestes. Si bien qu’en analysant ces capteurs, ils peuvent révéler des informations… Comme votre code pin ou vos mots de passe.
Quoi ? C’est simple : selon que vous penchez votre écran d’un côté ou de l’autre en tapotant votre écran tactile, vous avez plus de chances d’avoir composé tel numéro plutôt qu’un autre. Les chercheurs ont donc mis au point un outil d’analyse de ces capteurs, et ont pu déterminer, avec 70% de taux de succès, les lettres ou les numéros qui étaient composés sur l’écran. Jusque là, vous me direz : où le problème ? Sauf que les chercheurs ont découvert que certains sites dotés de malwares avaient accès aux données de ces capteurs sans nécessiter notre autorisation. Ils ont donc transmis leurs conclusions aux navigateurs stars du web, pour qu’ils trouvent une solution… Affaire à suivre.
Ça vous est déjà arrivé de sélectionner un restaurant où aller, puis de taper son nom sur Instagram pour en voir les plats shootés par les utilisateurs ? Si oui, vous n’êtes pas seul. Selon le journal britannique The Independent, l’appli d’album photo pèse de plus en plus lourd dans la communication des restaurants. Il y a encore quelques années, on allait au restaurant sur les conseils de proches, désormais, on veut la preuve par l’image. Et c’est encore plus vrai s’agissant de la Génération Y, qui cherche non pas des plats copieux, mais des plats Instagrammables.
Et oui ! Fini la « bonne bouffe », bonjour la « belle bouffe ». D’après le journal, 30% des 18-35 ans n’irait pas dans un restaurant si il n’y avait pas assez de photos de ses plats sur le réseau social. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais les restaurateurs se voient obligés de soigner davantage leurs présentations, pour être sûrs que leurs plats soient relayés sur la toile… Il parait même que certains restaurateurs donnent déjà le nom du réseau à leur plat : après la Régina, la Pizza Instagram, on vous laisse deviner où !
Cette semaine toute la toile s’est donné rendez-vous ce week-end au Parc Expo de la porte de Versailles pour la rencontre Youtubers/spectateurs du salon Video City Paris. Toute la toile, sauf quelques uns. Pendant qu’on se presse à analyser les comportements des millennials, on oublie le phénomène grandissant des seniors-youtubers. Et pourtant, 45% des 50-64 ans fréquente Youtube d’après Médiamétrie, et même 27% des plus de 65 ans.
Aux Etats-Unis, on trouve « Charles Green », dit AngryGrandpa, un papy de 66 ans qui rassemble 3 millions d’abonnés, ou Tim Rowett, 71 ans, qui explique la mécanique des jouets sur sa chaîne Grand Illusions. De notre côté, en France, de plus en plus de chaînes émergent sur les conseils make-up pour les plus âgés mettant en scène des « haul » des meilleurs produits pour peaux matures. Comme quoi… À quand le Video City des seniors ?