On se souvenait de la voix de Steve Jobs qui annonçait avec enthousiasme chaque nouveauté d’Apple, c’est le même entrain que l’on retrouve chez Tim Cook cette semaine. Hé oui ! C’était la conférence internationale des développeurs, autrement appelée « WWDC ». Que dire si ce n’est qu’Apple a refaçonné ses appareils aux couleurs du futur… excepté son nouveau « mode voiture », qui nous rappelle étrangement notre « mode conduite » pour la Sécurité Routière d’il y a 2 ans. Bref. Ce qui a attiré notre attention, c’est surtout la vidéo publicitaire de l’événement.
On y voit un badaud, nouvelle recrue au data center d’Apple, qui désactive maladroitement toutes les machines de traitement de données… Résultat : les applications des utilisateurs de la Terre entière disparaissent. Loin de déclencher la « déconnexion » généralisée et donc l’apaisement, c’est au contraire le chaos : guérilla urbaine, désarroi des iPhone-addict et même tentative de reconstitution d’applications dans la vie réelle. Bon, on sait bien qu’il s’agit de promo, mais on se pose quand même la question… Si on était tous privé d’écran pendant quelques jours, vous pensez qu’il y aurait plutôt une hausse ou une baisse du stress ?
Une chose est sûre : c’est pas parce qu’on crée le futur qu’on a pas une mentalité dépassée. C’est la preuve par 3 de Google cette semaine, qui affirme ne pas pouvoir s’occuper de l’écart de salaire entre les hommes et les femmes dans son entreprise. C’est en tout cas ce dont ça a l’air, alors même que le département américain du travail demande à la firme de rendre des comptes.
En effet, le gouvernement a découvert que les inégalités de salaire y étaient « extrêmes », dans un milieu tech déjà sévèrement atteint par celles-ci. Et si le roi de la tech ne montre pas l’exemple, on vous laisse deviner la suite… Quoi qu’il en soit, l’entreprise déclare ne pas être en mesure de présenter l’ensemble des documents à fournir dans le cadre de la plainte du département car cela prendrait « trop de temps » et « trop d’argent ». En définitive, Google préfère être en délicatesse avec la loi plutôt qu’en harmonie avec les valeurs qu’elle prône dans ses créations. L’innovation, oui dans les produits… Mais pas dans les bureaux. Dommage !
D’après un rapport de Cisco, entreprise américaine spécialisée dans l’informatique, c’est un chamboulement qui se profile. Si la structure de notre Internet actuel est monopolisée par des écrans – smartphones, tablettes, laptop – qui nous transmettent de l’information, celle du futur marque le début de l’ère « machine to machine ». En effet, d’après le rapport, nous arrivons à saturation des dispositifs destinés à communiquer avec nous, en faveur de machines qui communiquent avec d’autres machines.
Des machines qui discutent avec d’autres… Comment ça ? L’internet des objets pardi ! D’ici 2020, Cisco prédit que ces machines représenteront 51% de tous les appareils connectés, laissant nos smartphones et autres tablettes en minorité. Hum, d’accord, mais où seront situées toutes ces machines ? Mais chez nous, enfin ! Il s’agira pour ces derniers de régler la température, la lumière, la sécurité et ce en communiquant avec nos autres appareils domestiques. Cisco prévoit que plus de 6 milliards d’appareils seront intégrés dans les foyers d’ici 2020. Autrement dit, ce ne sera plus le règne du téléphone intelligent… Mais de la maison intelligente !
On vous parlait la semaine dernière de Google qui développe un outil pour savoir si une publicité en ligne provoque un acte d’achat en magasin, et cette semaine… C’est au tour de Snapchat d’entrer dans la ronde. En rachetant Placed, une entreprise spécialisée dans la publicité en ligne et la géolocalisation de données, Snap Inc. est bien décidé à tenir sa place auprès de ses actionnaires en bourse.
Le principe ? Établir si une story prise dans un magasin a incité d’autres utilisateurs ayant vu le snap à s’y rendre… Par exemple, si vous envoyez un snap dans votre canapé chez Starbucks à l’aide du filtre publicitaire de l’enseigne, Placed se chargera de récolter les données de géolocalisation de vos amis sur l’appli pour voir si ils s’y sont rendus par la suite. En somme, Placed fournit à Snap Inc. un outil de mesure de la performance publicitaire sur son application qui mêle on et offline… Et n’oublie pas de préciser que les données récoltées par celles-ci ne seront pas centralisées, pour préserver la sécurité de ses utilisateurs. Hum, d’accord, mais jusqu’à quand ?
C’est un dilemme que pose en creux l’affaire qui a secoué le campus américain d’Harvard. L’administration de l’université a décidé de se rétracter quant à l’admission de 10 élèves au sein de sa prochaine promotion… Le motif invoqué : mèmes inappropriés. On le rappelle, les mèmes sont ces images humoristiques, souvent accompagnées de texte et ultra-virales sur les réseaux sociaux.
Une décision qui fait polémique, notamment parce que les mèmes en question ont été publiés sur une discussion privée Facebook, rassemblant une centaine de personnes. Les jeunes étudiants s’échangeaient des salves sexistes, racistes ou homophobes insoutenables en toute tranquillité, jusqu’à ce que l’université en fasse un motif de refus. D’un côté, il y a immersion dans la vie privée, de l’autre, des propos inacceptables. Une parole professée en public et une autre en privé ont-elles la même valeur ? Aux yeux d’Harvard, un campus « safe » est une priorité. Aux yeux des autres, le procédé est discutable : si tout le monde savait ce que chacun écrivait en privé, on aurait des surprises. À vous de trancher !