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LES 5 ACTUS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER CETTE SEMAINE
– SEMAINE #42

  • 20 octobre 2017

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SEMAINE #42 : DU 16 AU 22 OCTOBRE

 

Marche arrière

Si les créateurs issus de la Silicon Valley eux-mêmes se méfient de ce qu’ils produisent, que devons-nous en penser ? C’est la question qu’on se pose à la lecture de l’enquête parue cette semaine dans le Guardian, au sujet de Justin Rosenstein. Ce type, c’est un ancien de Facebook, qui travaille toujours dans la Silicon Valley et qui se trouve être l’inventeur du fameux bouton « Like », initié en 2009 par la plateforme. Depuis, l’illustre développeur semble rebrousser chemin, en appelant à une vigilance vis-à-vis des réseaux sociaux.
Il crache dans la soupe ? Pas tant que ça, il nous met plutôt en garde contre l’économie de l’attention… L’éco-quoi ? Ce concept désigne la manière dont les écosystèmes numériques se bâtissent sur une économie de la publicité. Dans ces conditions, l’objectif des développeurs web est de retenir le plus possible l‘attention des utilisateurs, quitte à la faire baisser structurellement. Notre cher Justin entend résister à ce mouvement global, et confie au journal ses quelques prérogatives personnelles : bloquer les notifications inutiles, résister au téléchargement d’applications superflues et restreindre l’utilisation des réseaux sociaux pour limiter l’addiction. Un peu difficile à croire venant de quelqu’un qui travaille dans cet univers, mais peut-être est-il le mieux placé pour en parler…

 

Trust Me

Vous n’avez pas fini d’entendre parler de polémiques au sujet de l’intelligence artificielle. Entre algorithmes qui reconduisent des stéréotypes racistes ou sexistes dans leur fonctionnement, et la question des armes autonomes, la technologie a de quoi attiser les débats houleux. C’est sûrement pourquoi DeepMind, la filiale d’Alphabet (Google) dédiée à l’intelligence artificielle a annoncé cette semaine la création d’un comité d’éthique.
L’enjeu ? Développer les avancées technologiques en prévenant ses potentielles dérives. Pour cela, l’entreprise a fait appel au renfort d’universitaires prestigieux, spécialisés sur la question, de manière à éclairer ses travaux à l’aune de leur expertise. Jusque là, la coalition paraît irréprochable… Néanmoins, elle n’apparaît pas par hasard. Cela faisait quelques temps que DeepMind s’était attiré les foudres des commentateurs, lui reprochant l’utilisation abusive de données personnelles et la culture du secret quant à l’encadrement de ses travaux. Du coup, ce comité, coup de com’ ou réelle intention de contribuer à l’intérêt général ? Difficile de savoir, à moins d’établir un comité d’éthique… Sur le comité d’éthique.

strong

 

WTF

On ne sait plus si on doit rire ou pleurer… Mark Zuckerberg a diffusé un live sur son compte pour promouvoir le nouveau service « Facebook Spaces« . Celui-ci fonctionne avec la réalité virtuelle, et consiste à téléporter votre avatar où vous voulez dans le monde grâce à un casque de VR. La particularité, c’est que vous pouvez vous accompagner de vos amis, ce qui en fait un service de réalité virtuelle « social ». Dans la démonstration diffusée lundi, on voyait donc le double virtuel de Zuckie et celui de Rachel Franklin, chargée du département VR de Facebook, se balader tranquillement dans certains endroits du monde…
Jusqu’à ce qu’ils atterrissent à Porto Rico. Porto Rico, cette île dévastée depuis le passage de l’ouragan Maria. Ainsi, on assiste aux deux compères s’émerveiller au beau milieu des ruines de l’île, et à Zuckie s’exclamer : « Regarde ! Cette rue est complètement inondée ! »… Bah oui, puisqu’elle a été dévastée. Spectacle étrange et gênant, mais bien entendu dénoncé par les internautes, choqués de voir une telle « déconnexion » de la part du boss de Facebook. À croire que la VR lui a fait perdre le sens des réalités…

strong

 

La FM qui s’est spécialisée

Certains croyaient qu’elle était passée de mode, mais elle survit. On a tous entendu ces rumeurs au sujet de la mort définitive de la radio, soi-disant terrassée par les nouveaux services que sont Youtube et autres Spotify… Gare aux clichés. Cette semaine, Quartz nous offre un focus sur ce média souvent sous-estimé. Aux Etats-Unis, 49% des américains découvrent de nouveaux morceaux grâce à la radio, contre 27% sur des services en ligne, loin derrière les proches (40%). En somme, la bonne vieille FM n’a rien à envier aux mastodontes du web.
Comment l’expliquer, à l’heure où tout le monde aspire à une expérience personnalisée ? Par « la tyrannie du choix ». Si les services en ligne offrent des milliers voire des millions de morceaux à disposition des auditeurs, ces derniers éprouvent un sentiment de vertige face à tant de possibilités… et préfèrent se réfugier dans la passivité. C’est pourquoi la radio incarne le média parfait pour ces consommateurs oisifs : elle offre un fond d’ambiance pendant qu’ils vaquent à leurs occupations. C’est pour cette raison, d’après l’article, que les services de streaming se façonnent de plus en plus sur le modèle de la radio, en proposant des playlists automatiques ou des services de découverte… On ne change pas une équipe qui gagne.

 

Beware

Bad buzz pour Dove. La célèbre marque d’hygiène en a pris pour son grade. En cause ? Une capture d’écran de sa nouvelle publicité pour promouvoir un gel douche, postée sur les réseaux sociaux par une jeune femme américaine. On y voit des captures d’écran successives, sensées relater la publicité en question ; apparaît alors une femme noire, puis cette même femme qui enlève son t-shirt, et une fois enlevé apparaît une femme blanche, le tout avec le produit d’hygiène en premier plan. Pour les internautes, l’image est lourde de sens : le produit d’hygiène permettrait de « laver » une peau matte jugée inesthétique ou sale ?
La polémique suffit à appeler au boycott de la marque, et a valu à l’entreprise des excuses publiques. En réalité, la publicité était tronquée ; dans la séquence, à la femme blanche succédait alors une femme à peau matte, dans le but de « célébrer la diversité » d’après les dires de Dove. Mais une fois qu’une polémique embrase les réseaux sociaux, difficile de faire marche arrière. Hé oui ! La règle numéro 1 : celui qui accuse a toujours raison. On ne peut rien y faire…

strong

 

Si vous voulez être le geek le plus cool ce week-end, sachez que…