Dis-donc, où sont passés tous les experts du Web, qui, il y a encore quelques mois, professaient la fin des sites web, au profit des applications de messagerie instantanée ? Même Facebook, qui contribue au phénomène, semble rebrousser chemin. Le mastodonte a mis en place une fonctionnalité de taille cette semaine : il sera possible de chatter sur Messenger avec le bot d’une marque… à partir du site web de cette marque. Retour en arrière ? Hum, à première vue, oui. De nombreux sites de e-commerce avaient déjà intégré un chat sur leur propre site, jusqu’à ce que la vague des bots Messenger sur Facebook viennent les assaillir et les rendre has-been.
Et maintenant, ces mêmes bots s’exportent sur les sites web ! Et ce, alors même que certains prédisaient la fin des sites. Bon. De plus, il s’agit d’un plug-in, ce qui signifie que vous pourrez retrouver l’intégralité de votre conversation avec la marque sur votre application. Sans compter l’autre véritable valeur ajoutée du dispositif : il s’agit de Messenger et non pas d’un chat fait maison, donc d’une application largement familière aux utilisateurs, dont le design est parfaitement identifié. Social Bot Everywhere !
Comment reconnaître le faux du vrai ? C’est un peu cette question que vont se poser de plus en plus d’annonceurs et de publicitaires au moment de recruter des influenceurs. Le marché de l’apparence a tellement porté ses fruits, que certains internautes mal intentionnés sont bien décidés à avoir leur part du gâteau. C’est comme ça que naissent les faux-comptes, animés par des internautes qui achètent leurs likes et leurs commentaires pour se faire passer pour de vrais influenceurs, et qui espèrent remporter des contrats avec des marques.
Seul problème ? Ça fonctionne. Il arrive que des publicitaires mal avisés aient du mal à différencier les vrais des faux, et gâchent des sommes dédiées aux campagnes d’influence. Bah oui, quand un faussaire promet un buzz à votre marque et que vous ne récoltez que 2 likes supplémentaires, il y a de quoi s’inquiéter. De telle manière qu’Instagram et Facebook ont durci les règles, et quasiment interdit à leurs utilisateurs de payer leurs abonnés ou leurs likes, au risque de voir leurs comptes supprimés. En 2012 déjà, Facebook comptabilisait 83 millions de faux-comptes… Alors, un conseil, chers publicitaires : méfiance.
Des mois après, que s’est-il passé avec le virus Petya ? Mais si, vous vous souvenez, ce virus qui a fait trembler les entreprises – et certains particuliers – en bloquant l’accès à leurs informations et en exigeant une rançon qui augmente jour après jour… Oui, voilà, le ransonware comme on l’appelle. D’après une enquête du Monde cette semaine, on peut évaluer le dommage causé aux entreprises à plus d’un milliard d’euros. Oui, oui.
Et encore, le journal se base sur les entreprises qui ont déjà pu évaluer leurs pertes, donc on est pas à l’abri de voir le score s’allonger. Comment faire lorsqu’on est confronté à ce genre de situations ? Surtout, ne pas céder au chantage. D’après une étude américaine d’Intermedia, menée sur un échantillon de 1000 salariés confrontés à une simulation de rançongiciel, la plupart d’entre eux cède au stress et à la panique et finit par payer la rançon. Mais faire cela conforte les hackers dans leurs certitudes et ne les dissuade aucunement de stopper leur activité… et 20% du temps, les informations ne sont pas récupérées, même après avoir payé la rançon. Ça c’est ballot.
C’est confirmé, les internautes ont trouvé un moyen infaillible de faire chanter les marques. Il y a quelques temps déjà, à la suite des séquences de l’émission TPMP jugées offensantes, les internautes s’étaient rebellés en interpellant directement les annonceurs, et en les sommant de cesser de financer la chaîne C8. Résultat, les annonceurs claquent la porte les uns après les autres. Depuis, ce qu’on pourrait appeler le « brand-shaming » fleurit : cette pratique des internautes consisterait à appeler directement un annonceur à se désolidariser de son espace média, au risque d’apparaître comme un complice des faits reprochés au média en question.
Cette semaine, c’est au tour de Webedia, qui héberge le forum 18-25 de JeuxVidéos.com, d’affronter la foudre. Suite à une affaire de harcèlement d’une chroniqueuse d’Europe 1, les internautes s’indignent contre le forum et adressent directement leurs messages aux annonceurs du site. Et ça a porté ses fruits : en 2 jours, le site a perdu au moins 5 contrats… En définitive, le « brand-shaming » est la preuve que les internautes se sont totalement approprié et maitrisent l’écosystème médiatique, y compris dans son aspect « technique »… On ne peut plus rien leur cacher !
Si vous n’aviez pas vu passer la news, le compte de Donald Trump a été désactivé l’espace de 11 minutes, et c’était assez pour que ses 42 millions de followers notifient son absence. Résultat, Twitter a du mener l’enquête auprès de son équipe, avant de découvrir qu’il s’agissait d’une erreur d’un employé. Le pire ? Il risque jusqu’à 20 ans de prison, si son acte est interprété comme un piratage par la Cour suprême américaine.
Pour n’importe quel autre Président, ce serait sûrement passé inaperçu, mais s’agissant de Donald Trump, l’impact est toute autre. Fort de ses 36 000 tweets, le Président tweete plus vite que son ombre, jusqu’à 30 tweets par jour sans interruption. De quoi parle t-il ? Il commente les émissions qu’il regarde à la télévision, il insulte des particuliers – 389 personnes insultées d’après le compteur tenu par le New-York Times – ou il tweete à vif ses décisions politiques. Chez lui, rien de calibré, aucun filtre, et même des fautes d’orthographe ou de frappe parfois… Bref, on est bien entrés dans la « e-politique« , celle de l’immédiat et du temps court.