Alors les amis, on en est où au niveau des usages du numérique ? Le CREDOC, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie nous répond cette semaine, dans son baromètre annuel des usages. Ce qui est sûr, c’est que la vague technologique nous a bel et bien submergés, à un rythme effarant. La preuve, seuls 12% de la population française disent ne jamais utiliser Internet. Mieux encore, en 2011, moins qu’un quart des français possédait un smartphone. Dans l’étude parue cette semaine, on en est à 73%, et 99% chez les Millennials de 18 à 24 ans.
Par ailleurs, on note une réelle progression de l’usage du smartphone pour se connecter à Internet : 42% des sondés l’utilisent en premier pour faire n’importe quelle requête sur le web, tandis que 38% lui préfèrent l’ordinateur. Seule ombre au tableau, et compréhensible au vu de l’actualité, un tiers des sondés est inquiet par rapport à la protection de leurs données… et 75% ne font pas confiance aux réseaux sociaux.
Cette semaine, c’est au tour de Youtube de passer un sale quart d’heure. La firme a littéralement été lâchée par ses plus gros annonceurs. On évoquait il y a quelques temps la polémique qui avait éclaté, concernant les publicités diffusées en pre-roll de vidéos parfois hautement problématiques. Manifestement, le problème est loin d’être résolu. Ce sont plusieurs médias américains qui se sont échauffés cette semaine, en évoquant les commentaires d’individus tarés sous des vidéos montrant des enfants, ou en épinglant la plateforme « Youtube Kids » prévue pour ces derniers.
Celle-ci est sensée assurer aux gamins de surfer sur un Youtube édulcoré, mais force est de constater que certains contenus passent les mailles du filet. Sans compter la panne de l’outil qui permet de signaler les contenus inappropriés… La faute à, à, à ? Aux algorithmes. Hé oui, surtout lorsqu’il s’agit des enfants, le mieux est quand même de réguler les contenus grâce aux humains, non ? On doit pas avoir tort, puisque Youtube a décidé de remplacer ses algorithmes par du personnel. C’est pas trop tôt…
Facebook a décidé d’endosser le rôle de sauveur et de prévenir ses utilisateurs du suicide. Après la phase de test, la plateforme va généraliser ce dispositif – hormis en Union Européenne, où le profilage est interdit par la loi – qui consiste à aller débusquer dans chacune de vos actions des symptômes éventuels. Décryptage des statuts, mots, tournures de phrases, émoticônes, jusqu’à l’analyse de vos expressions pendant vos Facebook Live…
Si l’intelligence artificielle détecte un signe avant coureur, une pop-up affiche sur votre écran et vous propose des démarches à suivre pour obtenir de l’aide. Bon, bon, bon. On aurait tendance à dire « pourquoi pas », bien que le dispositif semble ultra-intrusif. Néanmoins, si nombre d’adolescents ont des idées noires, pourquoi ne pas commencer par renforcer les contrôles du cyber-harcèlement, qui est parfois la racine du problème ?
Qui est l’homme qui a fait fermer le clapet numérique du Président des Etats-Unis pendant 11 minutes ? Cette semaine, c’est Tech Crunch qui révèle l’identité de celui qui est un héros pour beaucoup, le bien-nommé Bahtiyar Duysak. Ce dernier raconte face caméra l’énorme gaffe commise à l’occasion de son dernier jour comme employé chez Twitter. Après le tollé sur les réseaux sociaux, Twitter rappelait qu’il s’agissait d’un pur hasard, d’une simple erreur, alors que les internautes s’étaient convaincus qu’il y avait là une volonté nette de faire taire Donald Trump.
Le Président lui-même, dans un tweet évoquant l’incident, sous-entendait qu’on voulait le museler. Rien de tout cela apparemment, à croire que les plus gros hasards sont également les plus risibles : Bahtiyar avait simplement reçu une demande de signalement du compte de Donald Trump de la part d’un internaute, avant de supprimer le compte en question, d’éteindre son ordinateur et de quitter définitivement son poste. Tranquillement.
Que se passe t-il au juste aux États-Unis ? Cette semaine, la colère gronde chez les cyberactivistes américains, pour conserver la neutralité du net. Neutralité de quoi ? Par exemple, en France, chaque fournisseur d’accès propose à prix fixe un abonnement mensuel à Internet qui vous permet de surfer sur toute la toile de manière illimitée. La fin de la neutralité du net, c’est lorsque ces fournisseurs modulent l’accès au web de leurs clients, en mettant par exemple certains sites en avant ou en fragmentant leur offre.
Dans cette configuration, vous serez abonné, admettons, à un forfait Facebook + Twitter + Youtube + Google, en plus d’un forfait Soundcloud + Spotify, sans pouvoir surfer sur d’autres sites que ceux du forfait auquel vous aurez souscrit. Naze, n’est-ce pas ? Il s’agit d’une décision du gouvernement en place, qui a détricoté une loi d’Obama en faveur de cette neutralité du net. D’après les militants hostiles à la réforme, il s’agit pour tout le monde de se sentir concerné, en tant que l’accès à l’intégralité du web est un droit démocratique et fondamental pour s’informer… Alors, soyons vigilants !