Quand Instagram écoute les ONG chargées du bien-être animal, l’entreprise fait des choses plutôt admirables. Cette semaine, la plateforme annonce prendre des mesures contre les selfies qui mettent en péril la faune sauvage. Kémessako ? On s’explique. L’entreprise a enregistré une augmentation du taux de selfie de 290% sur sa plateforme, dont certains impliquent des animaux sauvages. Vous savez, lorsque vous voyez dans votre feed une photo d’un ami qui pose avec un singe ou avec un lion endormi…
La Société mondiale de protection des animaux estime que 40% de ces selfies occasionnent des contacts qui sont nuisibles pour ces petites bêtes. Ainsi, Instagram a décidé de réduire la visibilité de ces clichés sur sa plateforme, et de restreindre leur accès dans le moteur de recherche de l’application, tout en vous notifiant que vous risquez de tomber sur des publications qui encouragent les comportements nuisibles pour les animaux. « Essayer d’éduquer les utilisateurs sur cette cause » tels sont les mots employés par la porte-parole de l’application. Chapeau !
Derrière chaque entrepreneur, plane un certain mystère : qui est-il vraiment, à quoi rêve t-il, que veut-il… À l’époque de Steve Jobs, on se posait déjà la question. Rebelotte quand il s’agit de l’un des plus puissants d’entre eux, le bien nommé Mark Zuckerberg. Pour pallier le mystère qui entoure le personnage, la très sérieuse revue en ligne « The California Review of Images and Mark Zuckerberg » s’occupe de décrypter les images de Zuckie. Les auteurs du site produisent des analyses très pointues de la manière de communiquer de l’entrepreneur à travers les images, ses tenues ou ses expressions de visage.
Car étonnamment, il y a peu de datas Facebook ou autres à analyser sur Mark ! Que disent ces photos de notre époque ? Comment laissent-elles transparaître l’hégémonie d’une entreprise comme Facebook ? Autant de sujets passionnants, sensibles à travers une simple photographie. Ce qui est sûr, c’est que ces analyses auront vocation d’archives quand notre cher Zuckie se présentera aux prochaines élections présidentielles américaines..!
Depuis les élections américaines, on retrouve régulièrement des articles sur les procédés utilisés par les équipes de campagne pour recruter de nouveaux électeurs. Celui qui a fait mouche et dont on vous parlait à l’époque, c’était celui qui concernait le ciblage psychographique en faveur de Trump. Cette technique consiste à cibler les électeurs sur les réseaux sociaux pour les joindre à une cause. Cette semaine, une étude de l’Académie Nationale des Sciences américaine atteste l’efficacité de tels procédés.
Après avoir déterminé les profils psychologiques d’utilisateurs d’Instagram et Facebook, les chercheurs leur ont soumis des publicités personnalisées, et ont conclu que celles-ci modifiaient significativement leur comportement. Non seulement on peut déduire les traits de personnalité d’un internaute à partir de son empreinte numérique, mais on peut le faire très précisément à partir seulement d’un seul like sur un réseau comme Facebook. Comme quoi, les réseaux sociaux lisent en nous comme dans un livre ouvert.
Si votre enfant réclame une messagerie instantanée pour discuter avec ses copains d’école ou avec sa famille, Facebook a pensé à lui. Cette semaine, le mastodonte sort aux US une version édulcorée de son « Messenger », appelée « Messenger Kids », à destination des plus petits. Cette application autonome permet aux enfants de discuter sous l’œil avisé de leurs parents, qui peuvent contrôler les conversations de leur enfant et approuver au préalable les demandes de conversation vidéo.
A priori, une version plutôt inoffensive de la célèbre messagerie instantanée, mais également une manière insidieuse de convertir les enfants dès leur plus jeune âge à l’écosystème Facebook… Hé oui, grâce à cette application, Facebook parvient enfin à contourner l’âge d’autorisation d’utilisation de sa plateforme, limitée à 14 ans. You Tube avait emprunté le même chemin il y a quelques mois.
La puissance des réseaux sociaux, c’est un peu notre action de sensibilisation chaque vendredi dans cette news. Et la une du Time de cette semaine devrait achever de nous convaincre. Cette année, le mythique magazine Time a décidé d’élire comme personnalité de l’année toutes les femmes qui ont brisé le silence sur les violences dont elles sont victimes.
Les nombreux mouvements en ligne à travers le hashtag « #MeToo », par exemple, ont prouvé leur efficacité pour « libérer la parole » des internautes, et tenté de marquer un tournant dans la lutte pour l’égalité. Alors même qu’on dénigrait les réseaux sociaux dans leur capacité d’agir, qu’on qualifiait les mouvements sur le digital de « clictivisme », à savoir un engagement qui ne va pas plus loin qu’un simple clic. La une du Time prouve bien que les mondes virtuels et réels ne veulent plus rien dire.